L’article interroge la présence de recettes de teintures noires dans les traités d’embellissement au regard des règles esthétiques et morales de la Renaissance. Alors que les poètes, les peintres et les auteurs de traités de beauté louent presque à l’unanimité la perfection des cheveux blonds, les médecins qui livrent les secrets de la coloration des cheveux n’oublient jamais le noir. Ces textes cosmétiques, qui s’adressent en priorité aux femmes, mentionnent aussi la barbe masculine : le cheveu n’est donc pas le seul poil dont on cherche à modifier la couleur. Si les teintures noires, dont il existe une multitude de recettes différentes, sont tout indiquées dans le cas d’une déplaisante canitie, elles semblent peu recherchées hors du cadre du vieillissement. Mais puisque le blond est la couleur de la séduction, le noir peut apparaître comme le moyen le plus honnête de modifier son apparence. Le discours cosmétologique des médecins offre ainsi un nouvel angle d’approche pour comprendre les valeurs qu’on attribue au noir à la Renaissance.
Directeur(s) / Directrice(s) de l'ouvrage :
Charles-Yvan Élissèche, Estelle Leutrat et Adeline Lionetto
Nbre ou N° pages :
18 p.
Année :
2023
Revue, Collection, Ouvrage collectif :
Le Verger, n° XXVI
Type de production :
Article dans une revue
n° ISBN (ou ISSN) :
2261-8430