Les 5èmes Rencontres Scientifiques des Études Africaines en France se tiendront du 9 au 12 juillet 2018 à Marseille, sur le site Saint Charles d’Aix Marseille Université.
Afriques enchantées, Afriques en chantiers
Soutenue par le GIS Afrique, l’édition 2018 des Rencontres des Études Africaines en France est organisée par les équipes travaillant sur l’Afrique des laboratoires suivants :
- Le Laboratoire Population - Environnement - Développement - (LPED -UMR 151, IRD-AMU)
- L'Institut des Mondes Africains (IMAF - UMR 8171 CNRS / UMR 241 IRD, AMU, Université Paris 1 Sorbonne, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Ecole Pratique des Hautes Etudes )
- Le Centre Norbert Elias (CNE, UMR 8562, EHESS, CNRS, Université d'Avignon, AMU)
- L’Unité de Recherche Migrations et Sociétés (URMIS - UMR 205 IRD / UMR 8245 CNRS, Universités Paris Diderot et Nice Sophia Antipolis, IRD, CNRS)
- Le Centre interdisciplinaire d'étude des littératures d'Aix-Marseille (CIELAM, AMU).
- L'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (IREMAM-UMR 7310, CNRS, AMU)
Comme les quatre précédentes, ces 5es Rencontres visent à donner une visibilité aux recherches sur l'Afrique en devenir. Il s'agit aussi de faire connaitre nos objets de recherches et nos thématiques aux étudiants inscrits en Licence ou en CPGE afin de les inciter à s'orienter vers nos champs de recherche africains. Pour les contributions, les REAF 2018 sont ouvertes à tous, tout particulièrement aux doctorants et jeunes docteurs. Pour la première fois, se dérouleront dans le même temps et sur le même lieu, les REAF et les "Rencontres des Jeunes Chercheurs en Etudes Africaines" : Les Afriques en débat - JCEA 2018
Le continent africain, avec plus d’un milliard d'habitants, sa jeunesse, l’importance de ses ressources naturelles, les grands aménagements qui s’y multiplient et la modernisation qui s'y accélère est souvent associé, dans les médias, aux nouveaux miracles économiques, aux innovations sociales, artistiques et culturelles.
Les politiques économiques et sociales déployées dans les mondes africains viennent rencontrer des enjeux locaux de valorisation et de préservation des pratiques culturelles comme des ressources naturelles alimentant tour à tour afro-pessimisme et afro-optimisme, enchantement et désenchantement, mythologies d’une africanité rimant avec authenticité et d’un développement économique rimant avec modernisation.
La capacité de résistance, de transformation et de résilience des sociétés africaines face aux dominations, aux violences et aux crises, interroge et fascine. Énergie des individus, dynamisme supposé des solidarités, communautés et familles, héroïsme au quotidien des femmes et des plus démunis, élan des mouvements sociaux, créativité religieuse, amplification des circulations licites et illicites, sont mis en avant comme des atouts propres à ce continent. Les versants plus sombres de ces dynamiques interpellent également : prosélytismes et radicalismes armés sur des bases religieuses, culturelles ou communautaires, mobilisation de la sorcellerie dans le champ des concurrences ou des conflictualités sociales.
Ces illusions, projections, fantasmes et stéréotypes qui collent aux dynamiques plurielles du continent africain sont tenaces, et fondent en partie l'attraction et la séduction exercées par ce continent. Cependant les termes mêmes de domination, de tragédies mais aussi de résistances, d'indocilité ou de résilience, si souvent appliqués au continent africain, risquent d'éluder les rapports historiques, économiques, politiques et sociaux qui s’y jouent.
Les 5e Rencontres scientifiques des Études Africaines en France proposent de revenir sur les mécanismes de construction, de diffusion et d’instrumentalisation de ces représentations. Comment se sont-elles construites ? Comment, dans l’histoire du continent, l'enchantement et ces désenchantements ont-t-ils été fondateurs de multiples formes de convoitises et de dominations ? Qu’en est-il des formes « prolongées » de mises en dépendance héritées d’un passé lointain? Comment sont-elles entretenues ? Les mémoires et les pratiques anciennes ne se prolongent pas seulement dans le présent, et elles devront faire l’objet d’une interrogation en tant que telles. En quoi l'enchantement et ces désenchantements animent-ils des actions politiques nationales et internationales, mais aussi des discours littéraires, politiques, scientifiques et des mobilisations populaires ?
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