Conférence organisée en collaboration avec l'IMéRA et avec Nadine Kuperty-Tsur, professeur à l'université de Tel-Aviv, résidente IMéRA, pôle multimédia, salle de colloques 2.
La traduction de la Bible en français au XVIe siècle présente des enjeux divers et liés entre eux. La vulgarisation religieuse, dans la langue commune, des sources bibliques de la foi chrétienne s'accompagne alors d'enjeux politiques et culturels, s'agissant de la langue du roi, d'un domaine essentiel de la culture écrite et littéraire, et d'une entreprise condamnée par le parti conservateur de la Sorbonne. Ces derniers enjeux, de nature théologique, sont eux-mêmes liés à la volonté de répandre, avec les Écritures saintes, l'accès de tous à la lecture tout court. On prendra l'exemple des premières entreprises, par ailleurs divergentes, de Lefèvre d'Etaples (1523-1530) et d'Olivétan (1535), pour mettre en évidence ces différentes dimensions.