Laetitia Deleuze soutiendra sa thèse de doctorat en langue et littératures françaises le 6 décembre 2024 à 15 h 00
La soutenance est publique.
Titre des travaux :
Traversée par le souffle. Événement, écriture et corps en mouvement dans l'oeuvre de Laurent Mauvignier
Membres du jury :
Michel BERTRAND, Aix-Marseille Université, directeur de thèse
François NOUDELMANN, New York University, co-directeur de thèse
Claudie BERNARD, New York University, examinatrice
Sylvaine GUYOT, New York University, examinatrice
Jean-Yves LAURICHESSE, Université Toulouse II Jean-Jaurès, rapporteur
Sylvie LOIGNON, Université de Pau et des Pays de l'Adour, rapporteure
Dominique RABATÉ, Université Paris Cité, président du jury
Anne-Gaëlle SALIOT, Duke University, examinatrice
Résumé :
Cette thèse s'attache à mettre à jour une poétique du sentir et du mouvement vital dans l'œuvre en cours de Laurent Mauvignier (œuvre romanesque et dramatique, hors-genres, poésie sonore), ainsi que dans les créations chorégraphiques (Preljocaj) et théâtrales (Podalydès, Raskine) qui ont incarné ses textes.
Depuis la blessure de l’événement dramatique qui fait rupture dans les vies, cet écrivain majeur de la littérature contemporaine déploie une écriture sensible des voix et des corps empêchés. Notre étude se développera en trois parties : I. « Fêlure de l’événement », II. « Voix et souffle de la blessure » et III. « Le corps dans la voix : traversée du sensible ». À la lumière d’approches littéraires, phénoménologiques, ainsi que des pratiques, théories de la danse et du mouvement dansé (Gibson, Laban, Godard), nous suivrons le cheminement d’une écriture qui désire « revenir à la sensation ».
Au sein du champ littéraire et romanesque contemporain, cette (re)configuration singulière des formes narratives, génériques et scripturales, participe, par le prisme du mouvement et du sentir, d’une exploration renouvelée de la mise en mots de l’expérience de vivre ; de sa difficulté. Il s’agira de se demander comment, parallèlement à la complexité de sortir de soi et d’entrer en relation avec l’autre par le biais du langage verbal, une approche phénoménologique et esthésique du quotidien et du monde apparaît. Celle-ci s’origine dans une démarche créatrice de l’auteur, une écriture-energeia, qui déplie un rapport haptique au vivant et une méditation cosmopoétique. Une langue qui « fait corps avec la vie, se relie rythmiquement à elle par le souffle » : une écriture vivante et en mouvement.
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