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Phirith Kéo

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Date de l'événement :
Lieu :
Archives nationales d'outre-mer 29, chemin du Moulin de Testas 13090 Aix-en-Provence

Soutenance de thèse de Phirith KEO : "Littérature et censure en milieu colonial : le cas de l'Indochine (1887-1945)", contrat doctoral CIELAM/Région Sud PACA/ANOM

Le jury est composé de :

  • Kieth Rethy CHHEM, Université Puthisastra, Cambodge
  • Yvan DANIEL, Université de Clermont Auvergne - Rapporteur
  • Corinne FLICKER, Aix-Marseille Université - Directrice
  • Yves GOUDINEAU, Ecole Française d'Extrême-Orient
  • John KLEINEN, Université d'Amsterdam - Rapporteur
  • Olivia PELLETIER, Archives nationales d'outre-mer

Résumé :

L’Indochine, territoire de l'ancien empire colonial français, fondé en 1887 sous le nom d’Union indochinoise, regroupe trois territoires du Vietnam (Tonkin, Annam, Cochinchine), le Cambodge et le Laos, jusqu’à l’Indépendance en 1954. Pendant la période coloniale, la liberté d’expression des populations locales mais également des Français est contrôlée par les autorités françaises. Au début du XXe siècle, et plus encore au début des années 1930, suscitant la crainte du gouvernement colonial, des mouvements nationalistes, communistes et indépendantistes émergent dont les idées sont propagées notamment par des écrivains, des dramaturges et des intellectuels par le biais de la presse et de la littérature. Ces dernières deviennent des outils de diffusion des désirs d’émancipation et de contestation contre les autorités coloniales. Les administrateurs français prennent alors des mesures nécessaires pour censurer des textes littéraires à caractères immoraux, révolutionnaires ou remettant en question le système colonial. Les colonisateurs mettent en place une politique de contrôle et de surveillance rigoureuse. Cette thèse a pour objectif d’étudier dans quelle mesure le contournement de la censure a pu infléchir l’écriture des œuvres littéraires, parfois jusque dans le détail du style des auteurs, à travers le corpus suivant mis au jour grâce aux procès-verbaux retrouvés dans les archives de l’administration coloniale française : des pièces de théâtre (La Maîtresse sauvage (1928) de Jacques Ponty et Jehan Cendrieux, Les Asservis (1930) de Jacques Ponty), des nouvelles (Le Métis ensorcelé et Camille ou l’ingénue malgré lui en 1941 de Jeanne Leuba), des autobiographies (De La Courtine à Vichy (mai-juillet 1940) de Pham Duy Khiêm), etc.

Cette thèse, qui s’appuie sur le dépouillement d’environ un millier de dossiers conservés aux ANOM en France et aux Archives Nationales du Cambodge et du Vietnam, présente d’abord les textes juridiques relatifs à la censure exercée en Indochine et reconstitue l’organisation du système de surveillance des œuvres littéraires. Elle distingue la censure préventive de la censure répressive : œuvres censurées avant leur diffusion auprès du public et œuvres censurées après leur diffusion. Elle permet d’analyser les causes de la censure et les mesures mises en œuvre par les autorités coloniales pour maintenir l’ordre public en Indochine.

Mots-clés : Colonisation, Indochine, Littérature française et francophone, Liberté d’expression, Censure

Type d'événement :
Soutenance

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