- Ted Hughes
- Sylvia Plath
- Birthday Letters
- Jacques Derrida
- Spectres de Marx
Résumé :
Par une sorte de discordia concors chère jadis aux Métaphysiques, il est tentant de s’autoriser une leccture qui diffère pa la conflagration de deux livres, publiés tous deux au cours de la dernière décennie du Xxe sièce, par des auteurs qui se situent sur des bords radicalement opposés du spectre de l’histoire des idées contemporaines. L’un est Spectres de Marx, de Jacque Derrida. L’autre est Birthday Letters, ces lettres anniversaires à son épouse défunte dont Ted Hughes différa plus de trente ans l’écriture et la publication. Le propos du livre de Derrida est de considérer Marx comme un héritage que nous ne pouvons refouler, mais avec lequel il nous faudra nécessairement composer, ne serait-ce seulement que sous la forme des différents esprits de Marx. Mais aussi, ce que Derrida retient comme la principale contribution de Marx à la philosophie est une méthode d’analyse destinée à voir ce qu’Althusser appelait « la bévue » (Lire le Capital), c’est-à-dire des dimensions qui demeurent invisibles, mais dont on peut cependant sentir la présence, et qui sont en fait générées par celui qui regarde. Il s’agit là d’une « apparition de l’inapparent », en rapport avec ce que Derrida appelle un effet spectral, c’est-à-dire l’être-là d’une présence qui ne peut être perçue ue sur une certaine fréquence, une certiaine longueur d’onde. Ainsi les morts viennent se produire chez les vivants par une écriture différée.