- Middle Ages
- Late epic poetry
- Godfather
- Godmother
- Religious bonds
- Religious prohibitions
- Foundling
- Chess game
- Moyen Age
- Littérature
- Chanson de geste
- Epopée
- Parrainage
- Parrain
- Marraine
- Filleul
- Parenté spirituelle
- Interdit religieux
- Enfant trouvé
- Partie d’échecs
- Dieudonné de Hongrie alias Le Roman de Charles le Chauve
- Elie de Saint-Gilles
- Jourdain de Blaye
- Orson de Beauvais
- Parise la duchesse
- Raoul de Cambrai
Résumé :
Dans les textes épiques, parrains et marraines nobles sont essentiellement mentionnés au moment du baptême et leur rôle ultérieur et le lien affectif né du sacrement sont rarement exploités sauf peut-être quand le parrain se trouve être le pape (Ami et Amile, Florence de Rome, Sone de Nausay). Si l’interdit religieux suscité par la parenté spirituelle est parfois un ressort de la narration (Jourdain de Blaye, Orson de Beauvais, Raoul de Cambrai et dans une moindre mesure Elie de Saint-Gilles, Floovant), il se trouve totalement occulté dans trois textes : Parise la duchesse, qui s’étend pourtant sur les devoirs du parrain, Richars li biaus, où le projet d’unir fille et filleul n’aboutit cependant pas, et Dieudonné de Hongrie, dont le héros éponyme, après avoir tué le fils de son parrain et protecteur au cours d’une partie d’échecs, échappe au châtiment en invoquant le lien spirituel et finit par en épouser la fille. C’est sans doute parce que, dans les trois cas, il s’agit de maintenir le fief du parrain, et le parrainage constitue ainsi une forme d’adoption. Dans son caractère extrême où il s’agit de sauver l’héritier du suzerain, en sacrifiant son propre fils, Jourdain de Blaye reste la seule œuvre où le rôle de la marraine prend le pas sur celui du parrain.