- Récit de vie
- Souvenir d'enfance
- Hispanique
- Nicholasa Mohr
- Luis J Rodriguez
- Victor Villaseñor
Résumé :
Écrire un récit de vie tout en revendiquant un positionnement minoritaire revient certes à témoigner d’une condition, mais aussi – souvent – à présenter sa trajectoire comme exemplaire. Pour analyser cette construction de soi comme modèle, trois textes ont été retenus qui émanent tous d’écrivains recensés aux États-Unis dans la catégorie administrative des « Hispaniques » : "In My Own Words. Growing up inside the Sanctuary of My Imagination" (1994) de la Portoricaine-Américaine Nicholasa Mohr, "Always Running, La Vida Loca : Gangs Days in L.A." (1994) de Luis J. Rodríguez et "Burro Genius, A Memoir" (2004) de Victor Villaseñor, deux écrivains mexicains-américains. On s’intéressera en particulier à la façon dont ces textes parviennent à faire mouche auprès du lectorat adolescent en jouant, d’une part, d’accroches qui renforcent l’identification et, d’autre part, d’un effet de preuve majeur : la publication du récit, témoignage de la victoire de ces écrivains sur un certain déterminisme social.