- Chanson contemporaine
- Chanson -chanson française
- Rap -- France -- Textes -- Histoire et critique
- Rap français
- Parodie
- Hypertextualité
- Orelsan
- Fatal Bazooka
Résumé :
La chanson permet assez facilement ce produit de la relation d'hypertextualité qu'est la parodie parce qu'elle est composite : texte, musique, voix, intégralement ou partiellement, vont pouvoir, en étant empruntés, poser le cadre parodique. Il y a donc dans une parodie des éléments imités du modèle, en nombre suffisant pour permettre la reconnaissance, et des éléments variants, ceux qui sont transformés par rapport au modèle. L'effet humoristique peut être ainsi obtenu de deux manières : soit ce sont les éléments imités qui sont déformés, exagérés, caricaturés ; soit, lorsque ceux-ci restreignent leur portée caricaturale, visent seulement à l'identification du patron et minimisent la valeur satirique ou dénonciatrice de l'imitation, c'est le décalage entre les éléments variants, les ajouts, les transformations et ceux qu'ils suppléent dans l'objet source qui crée l'effet parodique. Nous tenterons de répertorier les composantes que la chanson, objet protéiforme, a pu progressivement imiter et parodier d'un genre tout à fait à part, le rap, qui n'avait, semble-t-il au départ, pas tous les éléments de reconnaissance par rapport à la tradition sur laquelle elle s'appuyait : il était donc d'autant plus facile pour la chanson de faire repérer à son auditeur l'outrance et la déformation. Signe d'évolution des formes : le genre à part a pu lui même pratiquer sa propre auto-parodie, preuve qu'il n'était ,dès le début des années 2000, plus si étranger à la chanson qu'il paraissait.