- Édit de Nantes
- Huguenots
- Provence dauphinoise
- Nyons
Résumé :
Fracturé par les troubles religieux du xviᵉ siècle, l’ordinaire des familles le fut encore, dans les foyers huguenots, par la fin de la politique royale de tolérance. La cité de Nyons, largement dominée par le protestantisme, n’y échappe pas, malgré sa persévérance obstinée à préserver la concorde et la parité entre les confessions. Des « pactes d’amitiés » étudiés par Olivier Christin au xviᵉ siècle, cette petite cité de la Provence dauphinoise glisse, à la fin du xviiᵉ siècle, vers une interprétation toute personnelle de la révocation de l’édit de Nantes : elle maintient au consulat, en accord avec l’intendant, des « nouveaux convertis de bonne foi », et tente, sans parvenir à l’imposer, de doubler l’effectif du « conseil politique », afin d’y réintroduire la parité. Rapidement cependant, dans le sillage des familles réformées les plus puissantes, le chemin de Genève est aussi mobilisé. Le climat irénique de Nyons n’empêcha donc pas les déchirements les plus intimes. (...)