Modaliser et ambiguïser l'assertion du bon : les formes en -rais chez Michel Houellebecq

Résumé :

Les emplois fréquents du conditionnel pourraient étonner tant ce temps/mode verbal augmente les virtualités alors que les romans de Houellebecq, surtout les premiers, s'obstinent à saper toute perspective d'avenir et toute joie de vivre par l'ironie qui raille sans construire, par des procédés de « divulgâchage » et un cynisme tortueux. Investie dans ses valeurs modales et aspectuelles, la forme verbale engage une réflexion sur les possibles. Son emploi dans les épilogues des derniers ouvrages déconstruit ce pli stylistique et ce biais moral.