Résumé :
Au xviie siècle, la mésologie semble se fonder sur la réorientation d’une double translatio studii et d’une conception intertextuelle de la nature : elle y est décrite en fonction d’un héritage littéraire antique et d’un héritage viatique plus contemporain. Cet exercice de style aboutit à une réification de la nature, objet idéel, et non ancré dans le réel, concept plus que conscience écologique a priori. Mais des idées de nature plus concrètes émergent aussi, même si elles sont plus utilitaristes qu’éthiques : sauver la terre pour sauver l’homme en le nourrissant – Lescarbot ; reboiser pour utiliser le bois – Colbert ; entretenir le calme des bois pour apaiser le moi – Regnard ; etc. Il s’agit de penser ici une casuistique mésologique de la nature au xviie siècle, dans une enquête généalogique comparée sur le processus dialectique de réification et de réanimation, utile au biotope car utile au voyageur, et plus généralement aux êtres humains qui en font partie.