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Auteurs & Autrices :
  • Vigliano Tristan
Mots-clés :
  • Nicolas of Cusa
  • Bibliander
  • Jean Germain
  • Juan Luis Vives
  • Guillaume Postel
  • Nicolas Clénard
  • Juan of Segovia
  • Islam
  • Pius II
  • Jean Germain
  • Bibliander
  • Juan Luis Vives
  • Nicolas Clénard
  • Nicolas de Cues
  • Jean de Ségovie
  • Pie II
  • Guillaume Postel

Résumé :

Cet article présente une réflexion sur les religiosités musulmanes, telles qu’elles sont perçues par des Européens de la Renaissance. En m'appuyant sur des textes écrits dans les décennies 1450-1460 et 1540-1550, je mets en évidence deux paradoxes. Le premier : le discours le plus ouvert au dialogue avec l’islam, à la Renaissance, est aussi le moins à même de permettre le dialogue en question. Cela tient à des raisons linguistiques qui sont précisément la conséquence d’une telle ouverture : il faut convaincre, en latin, des milieux internationalisés qui sont censés traiter ensuite avec le monde musulman ; mais qui parle latin, dans le monde musulman de cette époque ? Second paradoxe : les textes les moins curieux des religiosités islamiques, ceux de Nicolas de Cues ou Jean de Ségovie par exemple, sont aussi les plus soucieux d’un dialogue des religions. Mais au moment d’énoncer ce second paradoxe, je retrouve le premier : l’apparente indifférence de ces textes aux pratiques religieuses explique certainement qu’ils n’aient, dans la pratique, aucune conséquence.

Type de document : Journal articles