- Nicolas Gueudeville
- Renaissance
- Lumières
- Pierre Bayle
- Préfaces
- Traductions
- Eloge de la folie
- Henri Corneille Agrippa
- Gulielmus Insulanus Menappius
- Thomas More
Résumé :
Les bibliophiles connaissent surtout Nicolas Gueudeville pour sa traduction de l’Éloge de la folie. Publiée pour la première fois en 1713 , elle est vingt-et-une fois rééditée jusqu’en 1777 et donne à cet ouvrage le titre qui lui est resté en français. Mais Gueudeville traduisit aussi Thomas More, Henri Corneille Agrippa, ou le plus obscur Gulielmus Insulanus Menapius. M’attachant aux préfaces de ces traductions, je mets en évidence chez lui une posture d’auteur paradoxale. Puis je dégage une poétique de la convenance, entre écriture imitative et infidèle fidélité à l’esprit de la Renaissance. Je montre enfin que cette poétique coïncide avec une conception de l’humanisme comme universalisme philanthropique assez originale pour le XVIIIe siècle, et elle-même sans doute liée au geste d’appropriation du traducteur.