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Auteurs / Autrices :
Nbre ou N° pages :
632 p.
Editeur :
Champion
Année :
2007
Revue, Collection, Ouvrage collectif :
Champion classiques Moyen âge, n°21
Type de production :
Edition de texte
n° ISBN (ou ISSN) :
978-2745316455
Texte établi par Claude Régnier, présentation et notes de Jean Subrenat, traduction revue par Andrée et Jean Subrenat. La Chanson de Roland mettait en scène la mort de Roland à Roncevaux et ses conséquences. La chanson d'Aliscans, parallèlement en quelque sorte, met en scène, sous le règne de Louis, le fils de Charlemagne, la douloureuse mort de Vivien et le désastre subi par Guillaume qui tentait de protéger l'empire contre des Sarrasins débarquant toujours plus nombreux. Sur ce schéma, somme toute assez traditionnel, de chanson de geste, se développent plusieurs thèmes parfois dramatiques (un désastre militaire qu'il faut venger), parfois comiques (un géant brutal, Rainouart, qui effraie son entourage mais réjouit le public), mais aussi héroïques (ce Rainouart se révèlera le meilleur combattant de l'armée et épousera la fille du roi), voire tout simplement humains, car le drame politique et militaire se joue... en famille (si tout le lignage de Guillaume vient à son secours, si son épouse, Guibourc, est pour lui une assistante admirablement efficace, le roi qui le méprise est son beau-frère, les plus grands chefs ennemis sont des parents de son épouse et Rainouart connaît les affres de devoir se battre contre son propre lignage). Cette chanson de la fin du XIIe siècle est caractéristique de la tonalité de l'ensemble du cycle de Garin de Monglane dont elle représente le centre de gravité.