Cette oeuvre, rédigée en 1850, dans laquelle la plume de l’écrivain et journaliste atteignit sa maturité, fut publiée en feuilletons dans L’Assemblée nationale en 1852. Roman inclassable, souvent qualifié d’historique, de régionaliste ou alors de fantastique et dont l’auteur fut immédiatement fier, il n’attira pourtant pas l’attention de la critique de son temps. Si l’action se déroule dans un village normand marqué par les guerres chouannes, l’Histoire n’y tient point de place importante, le folklore non plus, si ce n’est par la présence du patois. L’Ensorcelée, roman royaliste, est bâti sur une rêverie idéologique de Barbey et donne lieu à une poétique entropique qui, à travers la technique des récits enchâssés, valorise l’expansion de l’oralité pour se rapprocher ainsi du conte.
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