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Auteurs / Autrices :
Nbre ou N° pages :
395 p.
Editeur :
Presses universitaires de Provence
Année :
2004
Revue, Collection, Ouvrage collectif :
Senefiance, n°50
Type de production :
Direction d'ouvrage
n° ISBN (ou ISSN) :
978-2853995672
Couverture Chevelure MA

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Ce volume rassemble les 27 contributions des Actes du colloque du CUER MA (2003) dans divers domaines de la civilisation du Moyen Âge : littérature, peinture, médecine, hygiène, cosmétique, mode, religion... Il n'est de chevelure qu'humaine. Située au chef du corps, elle est métonymique de celui ou celle qui l'offre naïvement aux regards ou bien en joue ou encore la couvre ou s'en prive. Sa couleur, la façon dont elle est arrangée ou dérangée, ornée ou tondue, sont des signes qu'on perçoit d'emblée ou qu'il faut interpréter. Elle dénote une nature, un âge, une appartenance au monde de la lumière ou des ténèbres. Fixée en boucles menues, retenue par une tresse, galonnée d'or, sagement (ou follement !) couverte, teinte ou postiche, déployée, déferlant parfois jusqu'aux pieds pour couvrir la nudité, sauvagement ébouriffée, arrachée en signe de deuil, rasée, blessée d'une tonsure, elle signale le rapport que l'individu entretient avec les normes de la société à laquelle il appartient. Parfois il suffit d'un cheveu (d'or !) pour dire l'amour d'une Dame ou, métaphoriquement, les subtilités d'un art d'écrire.

Sommaire

Avant-propos par Chantal Connochie-Bourgne, p. 7 Isabelle Arseneau, Lancelot échevelé : la parodie dans Les Merveilles de Rigomer, p. 9 Anne Berthelot, “Fortune est chauve derriere et devant chevelue” : les variations sur la chevelure féminine dans le contexte du Graal, p. 23 Carine Bouillot, La chevelure : la tirer ou l’arracher, étude d’un motif pathétique dans l’épique médiéval , p. 35 Stéphanie Bruno-Meylan, Les chevelures indisciplinées, enracinées dans l’autre monde. Observation de textes occidentaux (Yvain ou Le Chevalier au Lion de Chrétien de Troyes, les Lais de Marie de France) et d’un texte nippon (Le Genji Monogatari de Murasaki Shikibu), p. 47 Annie Cazenave, La coiffure comme marque d’identité, p. 59 Stefania Cerrito, Come beste esteit peluz? L’image du Sagittaire dans les différentes versions de la légende de Troie au Moyen Age, p. 69 Denis Collomp, Faut-il vraiment qu’Hernaut de Gironde soit roux ?, p. 83 Alain Corbellari, Lascive Phyllis, p. 99 Julia Drobinsky, la coiffure féminine entre moyen d’identification et principe axiologique dans l’iconographie de Guillaume de Machaut, p. 111 Geneviève Dumas, Le soin des cheveux et des poils : quelques pratiques cosmétiques (XIIIe-XVIe siècles), p. 129 Ollivier Errecade, [...] il ne li est remés [...] chevel en teste. La calvitie de l’amant de Guenièvre dans le Lancelot en prose, p. 143 Françoise Ferrand, L’absence de tout cheveu ou presque dans la célébration lyrique de la dame, p. 155 Francis Gingras, La chevelure de Méduse au miroir du roman d’après une interpolation du Roman de la Rose, p. 167 Valérie Gontero, “Cointises et Atours” : la chevelure dans Le Livre du Chevalier de la Tour Landry pour l’enseignement de ses filles, p. 181 Michelle Houdeville, La queue et le cheveu, p. 195 Claude-Claire Kappler, La chevelure de l’Aimée dans le Divân de Hâfez, une voie paradoxale vers l’éveil, p. 203 Jean Lacroix, Splendeur et misère de la chevelure de Laure (Essai sur le processus de mythification pétrarquienne), p. 221 Françoise Laurent, Si li a coupee la trece, dont el a au cuer grant destrece. De l’art du tressage à la science du piège dans le fabliau Des Tresses, p. 239 Sandrine Leturcq, Les dénominations de la chevelure dans les chansons de geste (XIe-XIIIe siècles), p. 255 Noëlle Lévy-Gires, Se coiffer au Moyen Age ou l’impossible pudeur, p. 279 John Nassichuk, La chevelure d’Elégie dans le De Amore Conjugali de Giovanni Pontano 291 Florence Plet, Yseut est-elle une vraie blonde ?, p. 309 Adeline Richard, Le fil d’or de Blonde Esmerée, p. 325 Myriam Rolland-Perrin, Les tondues et les traînées ou les mauvais traitements infligés à la chevelure féminine, p. 339 Bruno Roy, Pilosité et horripilation dans les Problèmes d’Aristote d’Evrart de Conty, p. 357 Claire Rozier, Le peigne de la reine dans l’épisode de la Charrette (Chrétien de Troyes, Lancelot en prose et Prosa Lancelot), p. 365 Martijn Rus, La chevelure au Moyen Age : marque du même, marque de l’autre, p. 385