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Les romans – ou faudrait-il écrire les « romances » ou « romances » ? – d’Henri Lopes nous convient à nous laisser mener en une dérive sensée, une dérive de lecture amenant ailleurs. Aussi, puisqu’il est question de « réinventer la vie », cette lecture se placera-t-elle sous les auspices de la séduction – on connaît l’étymologie du verbe : ducere, conduire. Cette séduction inscrite dans le pacte de lecture est à entendre comme un art de l’écart et du détournement et l’on souhaite donc, avec les romans d’Henri Lopes, évoquer la séduction par le récit, l’écart et la conduite ou les écarts de conduite, en envisageant la lecture comme un art mineur : l’art de se laisser séduire, détourner, amener ailleurs – un art de suivre ou de se laisser accompagner vers ce qui, de nos propres vies, aura été élucidé par l’entrelacs des fictions qui se répondent, et répondent à ces vies.