En sondant la nature de voix féminines remarquables dans le vaste réservoir de la Fable, le présent volume choisit de s’interroger sur la manière dont celles-ci portent, révèlent et éventuellement transforment le texte dont elles sont issues.
Ces voix sont donc envisagées comme inductrices de poésie, dans un sens large (qui ne se limite pas au genre littéraire) et comme moteur de réflexion métalittéraire. Dans ces légendes, le fréquent transfert de la voix parlée ou chantée à un objet qui en devient le support – lyre ou navette –, la promotion de figures à la fonction gnoséologique (les sirènes) ou prophétique (Cassandre), révèlent le lien intrinsèque qui s’instaure entre ces personnages et le « dict » poétique. Pour cette raison, le concept de « voix » – qui tend volontiers à la désarticulation comme « fabrique poétique » –, ne se limite pas à son sens premier, organique, mais s’étend à d’autres types d’expression comme le langage corporel et tout spécialement la danse ou la nage.
De la sorte, mots, gestes ou objets définissent les éléments fondateurs d’une poétique en acte tout en explorant les codes de représentation du féminin.
Présentation du volume sur le site des Presses Universitaires Blaise-Pascal.