C’est l’efficience du mythe qu’interrogent et au bout du compte renouvèlent des romans (Le Feu des origines d’Emmanuel Dongala, Les Tambours de la mémoire et Le Cavalier et son ombre de Boubacar Boris Diop, Reine Pokou de Véronique Tadjo, La Pièce d’or de Ken Bugul, Petroleum de Bessora), dans une tonalité grave ou un registre ludique. Chargé d’abord d’enchanter le réel, le mythe s’est mis bientôt à désenchanter le passé. Mais en intégrant et recomposant histoires et figures issues de l’oralité, la littérature écrite de l’extrême contemporain en vient à se relater ses propres origines, et, fabriquant ce récit métanarratif, à offrir à nouveau à ces scénarios archétypaux un pouvoir d’irradiation qu’on aurait pu croire évanoui dans la prolifération des mythologies dévaluées.
Directeur(s) / Directrice(s) de l'ouvrage :
Marie-José Fourtanier
Nbre ou N° pages :
p. 117-128
Editeur :
Éditions du Sud, Toulouse
Année :
2009
Revue, Collection, Ouvrage collectif :
Le Discours du mythe, Champs du signe 26
Type de production :
Article dans une revue
n° ISBN (ou ISSN) :
ISSN 1157-4860