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Ces Mélanges en hommage au Professeur P. Ronzeaud sont non seulement un recueil d’études offert en remerciement pour son apport scientifique à la critique, à l’édition et à la connaissance, mais aussi un liber amicorum honoré de la signature de trente-et-un confrères et amis, spécialistes internationaux des littératures de l’époque moderne. Dans les articles ici rassemblés, tout un peuple bigarré, d’un style peu académique, défile devant nos yeux : des libertins, des marginaux, un poète foudroyé, des gueux, un satirique, des burlesques, des voyageurs, des frondeurs, des conspirateurs, de jeunes gens enfiévrés, un possédé, un malade imaginaire, des femmes savantes, une femme amoureuse, des faussaires, auxquels s’ajoutent aussi un provençal, une araignée, une grenouille et un rat.
C’est en voltigeant d’un genre à l’autre (poésie, théâtre, roman, récits historiques, utopies, lettres, musique, opéra, peinture), d’un siècle à l’autre (de la Renaissance aux Lumières, et jusqu’au XIXe siècle), en mettant en avant la nécessité de croiser les disciplines, les connaissances et les approches, que les perspectives les plus actuelles dans les études sur la littérature, la culture et l’histoire des idées de l’époque moderne se traduisent par une véritable réflexion collective sur les marges du XVIIe siècle auxquelles le titre de ces Mélanges veut faire écho : « Gueux, frondeurs, libertins, utopiens ».
Les principaux centres d’intérêts de Pierre Ronzeaud – utopies, mémoires, pamphlets, littérature et représentations sociales, rapports entre texte et imaginaire, les genres du libertinage (Sorel, Théophile de Viau), écriture morale et politique (La Bruyère, Fénelon), théâtre et idées (Corneille, Racine, Molière) – trouvent ici de nouveaux passeurs, s’associant au rayonnement de ses travaux sur la littérature, l’histoire et la politique, la fiction et la fictionnalisation, l’utopie, l’élucidation des sources, l’éclairage des textes, le dévoilement des fausses convictions, le libertinage, dans une perspective élargie sur les autres et ailleurs du XVIIe siècle.