Editeur :
Fabula
Année :
2008
Type de production :
Direction d'ouvrage
Textes en ligne
Diagnostic : le moment présent : l’ironie victorieuse ? dominante ? menacée (par un « retour à l’ordre ») ?
Corpus : l’hégémonie dont nous parlons tient-elle au choix du corpus ? Est-elle propre à une certaine littérature « savante », voire « alexandrine » ? D’autres segments de la production littéraire (littérature « populaire » ; de consommation etc.) y sont-ils moins soumis ? ou non ?
Légitimations : les légitimations de l’ironie dans le discours d’escorte des critiques ou des « créateurs » : légitimation éthique, esthétique, historique, philosophique, stylistique, politique…
Contre : contre l’ironie. La critique de l’ironie, « art des profondeurs et des hauteurs » (Deleuze) ; des romanciers qui « font de l’esprit sur le dos de leurs personnages » (Quignard) ; du second degré comme instrument de « distinction » ; d’un certain alexandrinisme littéraire… L’ironie des anti-ironistes (et le pathétique des ironistes).
Contraires : l’ironie et ses contraires : la naïveté ; la passion ; le sublime ; le lyrique ; le pathétique ; le brut ; le sérieux… Modernité et naïveté : « je suis revenu chercher un asile dans l'impeccable naïveté » (Baudelaire) ; « la naïveté à notre époque est une chimère » (Flaubert); « refrains niais, rythmes naïfs » (Rimbaud). Modernité et sublime : « c’est une vérité du sublime qui resurgirait aujourd’hui comme l’attestation que le thème du sublime aurait toujours été le signe d’une résistance de l’art à ce qui prétendait le normer – et le consigner » (Ph. Lacoue-Labarthe)
Genres : ironie et genres littéraires : ironies romanesques, dramatiques, poétiques ; ironie visant la frontière des genres ; la théorie (littéraire) peut-elle être ironique ?
Peut-on ironiser l’ironiste ? concevoir une dialectique de l’ironie et de l’anti-ironie ?