Dans le langage du temps que Lamartine choisit, quelle est la place des dates ? Cette question naît spontanément à la lecture de l’Histoire de la Révolution de 1848, œuvre hybride, à la frontière de l’autobiographie (inavouée) et de l’historiographie (brouillonne). Dans cette contribution, nous interrogeons le rapport entre l’expérience du temps dans sa triple dimension – historique, politique, mais aussi personnelle – et la présence ambiguë des dates. Elles sont certes là, mais leur fonction est souvent détournée, car elles se libèrent de leur rôle, typique et fondamental, de jalon. Elles deviennent vite emblématiques par cet auteur et acteur de l’histoire, qui vit le moment fondateur de la République où le compteur du temps se met à zéro. Dans cette œuvre, le temps, suspendu entre un avant et un après de l’événement en cours possède les caractéristiques essentielles du temps mythique. Compte rendu dans Romantisme, n° 145, 2009-3, p. 162-164
Directeur(s) / Directrice(s) de l'ouvrage :
Paule Petitier et Gisèle Séginger
Nbre ou N° pages :
p. 177-189
Editeur :
Presses universitaires de Strasbourg
Année :
2008
Revue, Collection, Ouvrage collectif :
Les formes du temps. Rythme, histoire, temporalité
Type de production :
Article dans les actes d'un colloque
n° ISBN (ou ISSN) :
978-2868203519