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Auteurs / Autrices :
Nbre ou N° pages :
424 p.
Editeur :
Droz, Genève
Année :
2015
Revue, Collection, Ouvrage collectif :
Les Seuils de la Modernité, n°18
Type de production :
Livre
n° ISBN (ou ISSN) :
978-2-600-01947-7

« L'amour de l'art » à la Renaissance, loin de concerner les seuls traités d’arts, intéresse aussi la théologie, la médecine ou les fictions, qui l’abordent souvent de façon concrète, comme une circulation désirante entre l’artiste, l’image et le spectateur. L’art qui s’invente au XVIe siècle vise à atteindre le spectateur, dans sa subjectivité propre, en le charmant : la beauté n’est plus celle d’un idéal de vérité objective, elle cherche à flatter les affects et fait de son pouvoir érotique un critère de vérité sensible. Les effets de séduction deviennent constitutifs de la définition de l’art et l’objet de cette étude est d’en comprendre les modalités et conséquences. L’enjeu est d’observer la naissance d’un sentiment pour l’art, au moment même où s’invente l’art moderne : l’instauration de nouveaux codes de représentation, qui sont encore les nôtres aujourd’hui, est liée à une nouvelle érotique. 
 

Sommaire

Première partie. Création

Chapitre premier. Amor pictor, amans pictor, amor picturae 

Amor pictor 
Amans pictor 
Amor picturae

Chapitre II. Apelle, Alexandre et Campaspe

Alexandre et Apelle : la dignité de l’art
Apelle et Campaspe : le plaisir du peintre
Campaspe de chair, Campaspe en peinture

Chapitre III. L’art du pinceau

Les amours des peintres et sculpteurs anciens et modernes
Le peintre séducteur : naissance d’une fiction
Techniques d’approche

Chapitre IV. La peinture, un genre féminin

La peinture (l’art) est une femme
La peinture (le tableau) est une femme
« La beauté n’est pas une forme idéelle incorporelle »
La peinture est une putain
De la venustas à Vénus

Chapitre V. La peinture, une conception masculine

L’art n’est pas une affaire de femmes
La création comme reproduction
L’autorité paternelle

Seconde partie. Réception

Chapitre VI. Physique de la réception

La beauté formelle de l’antique
L’étrange désir : l’agalmatophilie
Le spectateur concupiscent 

Chapitre VII. Métaphysique de la réception

L’image efficace
Puissances de l’image

Chapitre VIII. Esthétique de la réception

L’anecdote icono- ou agalmatophile, un modèle théorique pour le discours sur l’art
Une nouvelle Vénus de Cnide : l’Aurore de Michel-Ange

Chapitre IX. La conception féminine, un contre-modèle

L’image procréatrice
La mauvaise spectatrice