Ces récits, à quinze ans d’intervalle, rédigés par deux auteurs quinquagénaires, se rapprochent par leur structure narrative et par un certain nombre de motifs dont celui du château, dans une légende racontée par un homme du peuple. Les principes communs d’inspiration qui régissent ces deux œuvres si éloignées chronologiquement et stylistiquement sont ceux qui caractérisent un versant du romantisme tourné vers le passé. Les voies que ce romanisme explore, souvent en les croisant, sont celles de l’histoire et de la tradition, fortement habitées par l’oralité. La prose narrative dédiée à cette pérégrination donne naissance au roman historique ou alors appelle à un renouveau du conte par-delà le XVIIIe siècle. Or, ces notions de séparation générique ne s’appliquent pas automatiquement à chacune des œuvres. Ainsi Inès de las Sierras (1837) est catalogué comme conte où l’histoire fait irruption, alors que L’Ensorcelée (1852) est un roman qui s’annonce comme historique et dont l’auteur s’autoqualifie de « conteur ». Une étude mythocritique, sociocritique et narratologique de la légende du château met en lumière que ce motif se prête à une lecture divergente de la perception de la vie de la part des deux auteurs. En ligne sur google books
Directeur(s) / Directrice(s) de l'ouvrage :
Pascale Auraix-Jonchières et Gérard Peylet
Nbre ou N° pages :
p. 159-176
Editeur :
Presses universitaires de Bordeaux
Année :
2005
Revue, Collection, Ouvrage collectif :
Eidôlon (Lapril), n° 71, « Châteaux romantiques »
Type de production :
Article dans les actes d'un colloque
n° ISBN (ou ISSN) :
978-2903440718