Les textes-voyageurs ne sont pas que récits de voyage. Tout texte – que ce soit sous forme de livre ou de manuscrits – assujetti à des mouvements de migration, de mutation ou de translation intègre une dimension voyageuse. Que l’on envisage en effet le déplacement du texte dans son versant physique, et ce sont des géographies qui se dessinent ; que l'on examine le développement du texte dans sa matière et sa construction, ce sont des logiques diachroniques ou structurelles qui tracent des trajectoires et des lignes de composition ou de fracture ; que l'on considère enfin le mouvement du texte comme un transfert d'idées dans une langue et une culture autres, et son degré d’aptabilité définira de nouvelles limites entre variation, altération et amplification.
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