Il me semble que dans la rue les gens
Luttent terriblement avec le temps,
Et à chaque instant, de victoire en victoire,
Pour l’avenir s’élève une armée…
Il était l’un des « vingt-et-trois » chantés par Léo Ferré. Missak Manouchian est mort pour la France. Mais bien avant de prendre les armes pour défendre la liberté, cet immigré arménien s’est armé de mots. Sa poésie dit la nostalgie de son pays meurtri, sa souffrance d’étranger apatride, son aspiration à un amour fraternel entre les hommes et sa colère contre les injustices.
Pour la première fois traduite en intégralité, son œuvre poétique est un préambule inédit à son engagement dans la Résistance.
Missak Manouchian (1906-1944) était à la tête du groupe de l’Affiche Rouge. Exécuté avec d’autres camarades au Mont-Valérien, sa dernière lettre à son grand amour Mélinée a inspiré à Louis Aragon l’un de ses plus grands poèmes. Le 21 février 2024, Missak et Mélinée Manouchian entrent au Panthéon.
Traduction de Stéphane Cermakian, préface d'André Manoukian, introduction de Didier Daeninckx.