En 2008, dans son discours à l’Académie de Stockholm, Le Clézio dédie son prix Nobel à Elvira, la conteuse de la forêt des Emberas, qui l’a initié, dit-il, à une communion authentique avec le mythe et avec l’art. Elvira est en fait la représentante de ces Amérindiens dont le jeune écrivain a quelque temps partagé la vie, et auxquels il reconnaît, outre cette proximité avec les mythes, un système de communisme primordial, un profond dégoût pour l’autorité, et une tendance à l’anarchie naturelle. Toute l’œuvre de Le Clézio est en réalité nourrie de cet imaginaire mexicain et amérindien, sorte de « pensée ininterrompue du Mexique », où cet espace particulier n’est autre que l’espace de l’origine et, par là, de la vérité : c’est l’espace des vrais lieux, des vrais visages, l’espace d’une parole vraie, intégrant le silence, à l’image de la parole poétique. Les lectures réunies ici proposent d’approfondir
l’étude du caractère central de cet espace de l’imaginaire leclézien.
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