Résumé
La dimension politique des premiers romans de Moussa Konaté se dévoile, en lien avec son essai historique de 1990, à travers des scènes d’ouverture en rupture. Ces fictions élaborées entre 1975 et 1988, mobilisant une rhétorique de la dénonciation, travaillent à la mise en question d’évidences partagées et véhiculent une dynamique de dissensus à vocation démocratique. Le tournant pris entre 1989 et 1991 avec l’avènement de la série policière ne marque pas un retour à la convention, mais plutôt une nouvelle forme d’interrogation critique du rôle de l’intellectuel et du paradigme national.
Abstract
The political dimension of Moussa Konaté’s early novels is revealed, in connection with his 1990 historical essay, through ruptured opening scenes. These fictions created between 1975 and 1988, and mobilizing a rhetoric of denunciation, work to question shared evidence and convey a dynamic of dissensus with a democratic vocation. The turn taken between 1989 and 1991 with the advent of the detective series does not mark a return to convention, but rather a new form of critical questioning of the role of the intellectual and of the national paradigm.
DOI : 10.7202/1086631ar