Dans les années 1798-1804 que couvre cette édition de 423 lettres établies d’après les manuscrits, Sophie Cottin concilie son goût de la solitude avec un besoin de défendre son patrimoine pour maintenir son rang dans la société parisienne. Elle anime un réseau de nouvelles amitiés et de relations politiques au service de ses ambitions littéraires. La Romancière, tome 3 de la Correspondance complète, révèle l’énergie passionnée, qui anime ses espérances et se déploie dans Claire d’Albe (1799), Malvina (1800), Amélie de Mansfield (1802) et Mathilde ou mémoires tirés de l’histoire des croisades en cours de composition en 1804. Sa rencontre pyrénéenne avec le philosophe Azaïs la transfigure, l’ouvre au ravissement mystique et la mène à l’amour.