Aller au contenu principal
Auteurs / Autrices :
Directeur(s) / Directrice(s) de l'ouvrage :
Pierre Piret et Christiane Page
Nbre ou N° pages :
p. 133-142
Editeur :
L'Harmattan
Année :
2025
Revue, Collection, Ouvrage collectif :
Etudes théâtrales, n°76-77
Type de production :
Article dans une revue
n° ISBN (ou ISSN) :
978-2-8061-3811-8
Etudes théâtrales 7677

L’article part de la distinction lacanienne entre discours et parole. La parole est un discours que maîtrise et contrôle le sujet. Le discours sans parole est le matériau de la psychanalyse, mais aussi celui du théâtre. On prend deux exemples pour explorer les conséquences de cette assertion, Bajazet de Racine et Zaïre de Voltaire, qui reposent sur une situation dramatique similaire : une femme, par le mariage, cherche à s’élever à la situation politique suprême. Dans Bajazet, l’événement a déjà eu lieu, Amurat est vainqueur, il ne peut plus rien se passer : le discours sans parole consiste dans le ressassement des personnages qui convoitent la position d’Amurat, le signifiant maître du discours, toujours absent. Dans Zaïre, le signifiant maître, incarné par Lusignan, devient signifiant fantôme, et le ressassement, hantise de la mort. Les Lumières introduisent par là un nouveau dispositif, spectral, de représentation.