Aller au contenu principal
Auteurs / Autrices :
Nbre ou N° pages :
191 p.
Editeur :
Ellug
Année :
2009
Revue, Collection, Ouvrage collectif :
Recherches & travaux, n° 74
Type de production :
Direction d'ouvrage
n° ISBN (ou ISSN) :
978-2843101465
La critique spécialisée laisse peu de zones d'ombre dans l'oeuvre stendhalienne. Un sujet, toutefois, n'a peut-être pas reçu toute l'attention qu'il mérite, en dépit de Paul Valéry, qui l'indiquait comme une notion clé de la poétique de l'auteur de La Chartreuse : le ton. L'une des raisons qui expliquent cet oubli tient peut-être d'abord à ce qu'il s'agit là d'une notion théorique floue, et le cas Stendhal peut fournir l'occasion d'apporter sur cette question quelques éclairages concrets, qui touchent au moins à trois domaines, lesquels empiètent l'un sur l'autre : la posture, l'allure, les textures. " La posture " : Terme général pour désigner la manière dont le narrateur construit la scène de la parole. Quels rapports la narration entretient-elle avec le modèle de la conversation, la matrice de l'épistolaire, la pratique de la dictée, etc. ? Quel type de sociabilité s'invente par l'écriture ?... " L'allure " : Elle a directement à voir avec la temporalité sous toutes ses formes et met en jeu des problèmes de composition, de conduite du récit, de régimes. Les rythmes possèdent un aspect éthique dont la monnaie peut être très concrète : pourquoi faudrait-il, par exemple, résister à l'" arrondissement " de la phrase ?. " Les textures " : Très dépendantes des deux points précédents, dont elles sont pour ainsi dire l'aspect immanent, elles demandent des études au plus près du tissu des oeuvres. Les études ici réunies cherchent à avancer quelques propositions théoriques et critiques pour commencer de réparer cet oubli du ton.