Directeur(s) / Directrice(s) de l'ouvrage :
Crystel Pinçonnat et Carine Trévisan
Editeur :
Presses universitaires du Septentrion
Année :
2011
Revue, Collection, Ouvrage collectif :
Revue des sciences humaines, n°301, janv.-mars 2011
Type de production :
Direction d'ouvrage
n° ISBN (ou ISSN) :
9782913761483
Cet ouvrage interroge l'importance accordée aujourd'hui, dans nombre d'essais critiques portant sur des textes littéraires allant du XVIIIe au XXIe siècles, à la question de la filiation et de la transmission. Il développe l'hypothèse selon laquelle c'est souvent dans des moments critiques de l’histoire (génocides, émigrations contraintes…) qu’émergent cette question et la nécessité de s’en donner une représentation. Les textes rassemblés ici examinent des liens de filiation souvent problématiques ou brisés et les incertitudes de la transmission. Ils montrent combien peut être pesante l’emprise de l’ascendant sur le descendant, mais aussi, lorsque les pères ou mères sont restés silencieux ou ont été voués à un destin de dénuement, le travail d’enquête et de réparation des descendants. Il s’agit également, par la combinaison d’affiliations multiples, par la réélaboration d’un héritage parfois mortifère, d’échapper à ce qui assignerait à chacun une place, une identité et une appartenance immuable, de se libérer ainsi de l’emprise généalogique.
L’ouvrage examine ainsi comment il peut y avoir une forme d’inventivité lorsque que l’on refuse d’être dans la perpétuation du même, perpétuation mortifère et combien le jeu de la mixité, de la discontinuité, du pluriel permet d’ouvrir l’espace de liberté nécessaire à toute transmission.
Ont participé au numéro : Janine Altounian, Georges Benrekassa, Catherine Brun, Raymonde Coudert, Catherine Dana, Anny Dayan Rosenman, Laurent Demanze , Richard Figuier, Pierre-Louis Fort, Marc Hersant, Mireille Hilsum, Patrick Hochart, Henri Lafon, Catherine Milkovitch-Rioux, François Noudelman, Pierre Pachet, Régine Waintrater.