Fabienne Kanor et Léonora Miano, auteures afro-descendantes d’expression française, explorent dans leurs œuvres l’Atlantique noir (Gilroy, 1993). Celui-ci dépasse les frontières traditionnellement établies, puisque s’y produisent de nombreuses circulations et que les identités et les cultures qui s’y déploient se définissent par l’hybridité ; aussi, on peut s’interroger sur les capacités émancipatrices que cet espace propose pour les catégories de races et de genres. C’est ce que cet article se propose d’étudier, à travers une étude littéraire portant sur un corpus constitué d’un recueil de textes pour la scène, Red in blue trilogie (Miano, 2015) et d’un roman, Humus (Kanor, 2006). Ceux-ci relocalisent les discours historiques sur l’esclavage, notamment en les ancrant dans les récits des vécus et des expériences intimes de personnages féminins, participant de ce fait du projet de « contre-culture de la modernité » qu’est celui de l’Atlantique noir.
Mots-clefs : Atlantique noir ; déportation transatlantique ; personnages féminins ; résistance ; hybridité
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