Les auteurs de ces contributions aux Actes du colloque du CUER MA (2002) explorent des domaines variés de la civilisation médiévale : histoire, droit, médecine, théologie, littérature, peinture.
Par les textes juridiques et des documents d'archives divers, il apparaît que la fenêtre est une frontière par laquelle tente de se définir le territoire de chacun. Les traités médicaux sur la peste montrent à quel point la fenêtre est perçue comme un lieu ambigu par où peut entrer un air vicié ou sain. L'imagination et la réflexion font de cette béance dans le mur l'espace de la marginalité, mais aussi du passage possible vers un autre monde, que ce soit par les moyens de l'écriture, de la peinture ou de l'art du vitrail. Les études littéraires sur l'emploi de ce motif de « la vue par la fenêtre » portent sur l'épopée, le roman, la lyrique, l'hagiographie, le théâtre. Les variations textuelles que suscite ce motif témoignent d'une littérature qui réfléchit sur ses moyens et offre des points de vue sur le texte en train de se construire.