Dans le cadre de la Chaire Genre 2021 de l’Institut du Genre, le CIELAM accueille, du 19 novembre au 19 décembre 2021, Cheryl TOMAN, professeure titulaire d’études françaises à l’Université d’Alabama (USA).
Cheryl Toman, spécialiste de littérature africaine francophone féminine, est professeure titulaire d’études françaises à l’Université d’Alabama. Entre 2003 et 2020, elle était directrice du Programme d’études féministes et titulaire de la chaire Ruth Mulhauser à la Case Western Reserve Université (USA). Elle travaille actuellement à une étude monographique consacrée aux auteures maliennes après avoir publié deux livres, Women Writers of Gabon (2016) et Contemporary Matriarchies in Cameroonian Women’s Writing (2008). Ses essais se trouvent dans une cinquantaine de revues et d’ouvrages critiques. Lauréate à deux reprises de la bourse Fulbright, elle a été en 2011 en résidence de recherche à la Maison Dora Maar de Ménerbes (France) pour son projet de livre sur les romancières gabonaises. Elle a été nommée Officier de l’Ordre des Palmes Académiques en 2020.
Programme
24 novembre, 16h-18h, Maison de la recherche, s. 2.44 : tutorat pour les doctorant·es du CIELAM
25 novembre, 16h-18h, salle 201A et B au Cube : Imasango, une poésie incarnée, rencontre avec la poète néocalédonienne Imasango, en partenariat avec la Fondation Saint-John Perse.
Cheryl Toman s’entretient avec Imasango, poète néocalédonienne aux univers multiples, incarnant une poésie vivante et sans frontières, également femme engagée auprès de la jeunesse de Nouvelle-Calédonie, actuellement en résidence à la Fondation Saint-John Perse d’Aix-en-Provence.
La rencontre sera accompagnée d’une projection de poésie en mouvement.
2 décembre, 17h-19h, Pôle Multimédia, Salle de colloque 2 : Jeudi du Genre : « Des Maliennes en résistance : écrits et musiques »
Discutante : Catherine ATLAN (UMR 8171 IMAf), spécialiste de l’histoire de l’Afrique
Co-organisé avec Susanne Böhmisch (UR 4236 ÉCHANGES, responsable des Jeudis du genre AMU)
Impossible de connaître la littérature et la musique maliennes sans les contributions des femmes. Leurs textes et chansons dénoncent toutes formes de violences faites aux femmes tout en soulignant qu'hommes et femmes vivent différemment les conflits et les violences associées. Avec un répertoire anti-guerre et anti-violence pour unifier tous les Maliens, ces créatrices transmettent un message fort en soutien aux victimes de violences sexuelles, défendent les droits des femmes, critiquent leurs sociétés, réclament de véritables changements.
13 décembre, École doctorale 354, 17h-19h [en ligne uniquement] : « Deux heures avec… » les féminismes africains : « Matriarcat nouveau », « féminitude », « hauntologies », et autres féminismes africains
Dans les années 1980, on parlait du féminisme et son « impact » sur la femme africaine. Mais avec un plus grand nombre d'Africaines qui entraient et entrent toujours au sein de l'université, on découvre non seulement des féminismes africains contemporains mais aussi les origines de ces féminismes et comment l'Africaine peut contribuer à cette discussion. On trouve que ces féminismes sont aussi variés que les Africaines elles-mêmes.
Affiche de l'évènement, suivre la conférence à distance : https://ecole-doctorale-354.univ-amu.fr/fr/conference-cheryl-toman
Projet de recherche de Cheryl Toman : La philosophe Tanella Boni analyse la violence contre la femme africaine en identifiant de multiples responsables : le colonialisme, la tradition, l’homme, et parfois la femme elle-même. Au Mali, l’écriture féminine et le genre musical du Wassoulou (région Sud-ouest du pays) sont les outils que certaines Maliennes non-initiées utilisent pour s’exprimer contre les injustices qu’elles subissent. Le livre que Cheryl Toman prépare actuellement est une étude comparée de la littérature féminine et du Wassoulou sound au Mali. Le projet de recherches en cours, extrait de chapitres de l’ouvrage, se concentre sur des textes et des paroles des chansons Wassoulou qui abordent le sujet des conflits politiques et des attentats au Mali.