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Auteurs / Autrices :
Directeur(s) / Directrice(s) de l'ouvrage :
Francesca Manzari, Luciana Pepi, Patrizia Sardina, Patrizia Spallino
Nbre ou N° pages :
p. 35-43
Editeur :
Officina di studi medievali
Année :
2024
Revue, Collection, Ouvrage collectif :
Sapienza, scienza e culture alla corte di Federico II di Svevia. Gli uomini
Type de production :
Chapitre d'ouvrage
n° ISBN (ou ISSN) :
978-88-6485-149-5
Frédéric II de Hohenstaufen

Cet article en italien propose une comparaison diachronique entre le comte de Poitou Guilhem IX d'Aquitaine (1071-1126) et l’empereur Romain germanique Frédéric II de Hohenstaufen (1194-1250), la continuité entre ces deux personnages historiques étant assurée par le truchement des troubadours, modèles de l’École sicilienne qui inspira le Doux style nouveau et dont Dante dit qu’elle fut la première expression littéraire en langue italienne. En effet, le rôle esthétique et politique que la dame revêt dans les cours provençales est repris par la lyrique et la rhétorique à la cour de Frédéric II de Hohenstaufen, dont l’espace politique est organisé à partir d’une fonction, celle du poète ou du rhétoricien, assignant au discours politique une dimension symbolique propre. Ainsi, l’Empereur et ses fonctionnaires forgent l’espace politique comme un champ à l’intérieur duquel le discours politique peut être entendu à travers la répartition des parts et des places, si bien qu'il existe une trajectoire qui, de la lyrique occitane à l’École sicilienne, voit naître en même temps un régime esthétique et en celui-ci la dimension du politique.