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Auteurs / Autrices :
Directeur(s) / Directrice(s) de l'ouvrage :
Nicolas Aude, Chloé Chaudet, Anne-Isabelle François, Guido Furci, Iaona Galleron, Françoise Lavocat, Claudine Le Blanc, Tristan Mauffrey, Yen Mai Tran Gervat
Nbre ou N° pages :
31 pages
Editeur :
Fabula
Année :
2025
Revue, Collection, Ouvrage collectif :
Populations fictionnelles, Actes 43e Congrès de la Société française de littérature générale et comparée (SFLGC)
Type de production :
Article dans une revue
n° ISBN (ou ISSN) :
2115-8037
Populations fictionnelles

La fiction de Henry James constitue un réservoir monumental pour reconstituer l’imaginaire des rapports entre grande bourgeoisie américaine et aristocratie européenne à la fin du xixe siècle et au début du xxe. Sur la base des données démographiques et sociales issues de la fiction, cet article étudie, à travers cette catégorie des personnages transatlantiques dans l’œuvre romanesque de Henry James, la dimension comparatiste et interculturelle qui la caractérise. Des cartes géographiques schématisant les mouvements intercontinentaux de quelques-uns des principaux personnages de six romans de James (L’Américain, Les Européens, Daisy Miller, Portrait de Femme, Les Ambassadeurs et La Coupe d’or) illustrent l’imperméabilité réciproque de l’histoire et de la morphologie qu’évoque Franco Moretti dans Falso movimento. En effet, leurs voyages ne transforment guère les personnages d’Henry James, qui semblent destinés à repousser indéfiniment l’horizon d’attente de leur fonction fictionnelle.

Henry James’s novels make a huge reservoir to reconstruct the mental world of the relationships between the American haute bourgeoisie and the European aristocracy in the late 19th and early 20th century. On the basis of demographic and societal data from his fictional world, this article studies the comparatist and intercultural dimension that characterizes this category of transatlantic characters in James’s work. Geographical maps figuring the intercontinental movements of some of the main characters of six novels of Henry James’s (The American, The Europeans, Daisy Miller, The Portrait of a Lady, The Ambassadors, and The Golden Bowl) illustrate the reciprocal impermeability of history and morphology evoked by Franco Moretti in Falso movimento. For their travels hardly ever transform Henry James’s characters, who rather seem fated to indefinitely push back the horizons of expectations of their fictional functions.