Agenda des manifestations
Sarah Voke soutiendra sa thèse de doctorat en littérature générale et comparée, intitulée
Meena Alexander, Seher Çakır, Amina Saïd : trois voix poétiques de l’exille vendredi 1er avril 2022 à 14h30, dans le Bâtiment Eggers, salle D317 (Salle du Conseil, 29, avenue Robert Schuman, Aix-en-Provence). La soutenance sera également diffusée en visioconférence (lien de connexion Zoom envoyé ultérieurement).
La soutenance est...
9h30 Sylvie Requemora (Pr, CIELAM) : présentation du Centre de Recherches sur la Littérature des Voyages (crlv.org) et ouverture : « Voyages et crises »
10h Mathilde Mougin (ATER doctorante inter-Ecoles Doctorales, CIELAM et MMSH), « Voyage et altérité : une crise de la...
Nous aurons le plaisir de recevoir Metka Zupancic (Écrivaine, Professeure Émérite spécialiste de littérature francophone contemporaine, Université d’Alabama à Tuscaloosa, États-Unis) et Gabriela Acosta Bastidas (Écrivaine, Université Toulouse II Jean Jaurès) pour une discussion autour du...
Le récit de voyage est un témoignage précieux. Il rapporte ce que les écrivains ont vu et entendu lors de leurs errances sur les chemins du royaume de France. Quelles aventures ont-ils vécu ? Comment les ont-ils transcrites? Ont-ils rencontré des aléas ? Quel traitement littéraire en font-ils ? Que nous apprennent-ils sur les différences au sein d’un même...
Ce séminaire s'inscrit dans les travaux portés au jour par les deux précédents séminaires Frontières (2017-2019...
L’axe Mobilités Interzone, dont le responsable est Alexis Nuselovici, assure la convergence des initiatives développées en concertation avec nos partenaires des pays du sud et organise projets, programmes et manifestations récurrentes autour des questions des exils, des migrations et des relations interculturelles de la première mondialisation à la plus récente, ainsi que de la constitution et des reconfigurations des espaces littéraires. Ce travail s’est engagé au sein de trois groupes du CIELAM : 16-18 (littérature des voyages, resp. S. Requemora), 19-21 (écritures francophones de la migration, resp. C. Mazauric) et Transpositions (études exiliques, resp. A. Nuselovici). Par « Interzone », on souligne le fait que les travaux de l’axe – au-delà de leur pivot historique méditerranéen – portent sur des littératures et des cultures pensées à partir d’espaces spécifiques, parmi lesquels au premier chef l’Asie du Sud-Est et les Afriques méditerranéenne et subsaharienne. La notion de « Mobilités » intègre quant à elle la question des mobilités humaines, objet situé à l’interface disciplinaire entre lettres,arts, sciences humaines et sociales.
Nulle scission entre les deux notions. Michel Butor a pensé dès 1964 la mobilité des espaces mis en mouvement et transformés par les acteurs qui s’y déplacent, idée rejoignant l’appréhension par F. Braudel de la Méditerranée comme « espace mouvement ». Aujourd’hui, c’est aussi à partir de la notion d’« espace mobile » que des géographes invitent à repenser, par exemple, l’espace sahélien. C’est donc dans un contexte de renouvellement des questionnements sous l’effet des déplacements, des exils et des migrations dans la société et, au sein de la communauté des chercheurs, de l’inflexion transnationale prise par la critique littéraire que l’étude de la configuration mobile des espaces littéraires s’associe à une réflexion sur l’écriture des mobilités, dans le pourtour méditerranéen comme à une échelle plus vaste. L’attention se porte sur les zones frontalières de transferts, dessinant des spatialités disséminées voire discontinues, en relation avec des espaces transrégionaux plus circonscrits comme l’espace méditerranéen, auquel s’est antérieurement consacré l’axe HILCEM (« Histoire littéraire et cultures de l’espace méditerranéen », resp. S. Baquey).
Travaux et réalisations en cours
Géographies imaginaires : le voyage-prétexte comme machine à penser
Alors que le voyage est étudié depuis plus de vingt ans et qu’il a donné lieu à de nombreuses définitions théoriques qui ont élargi son champ d’interprétation, l’on s’est encore peu penché sur les « faux voyages », sinon sous d’autres angles que le voyage lui-même : l’angle rhétorique, argumentatif, politique, etc. Et si l’on revenait à tous ces « faux » voyages, pris comme symboles, prétextes, manière, schémas culturels et idéologiques, etc. ? et si l’on parvenait à les re-définir dans le champ littéraire comme un genre à part entière et non simplement comme voyage-fantaisie, en tant qu’il exprimerait un besoin littéraire fondamental ?
A toutes les époques, de l’Antiquité à nos jours, de nombreux genres littéraires se sont emparés de la forme du voyage pour raconter autre chose ou délivrer un discours particulier (didactique, philosophique, poétique, satirique…). Ces « faux » voyages, souvent et longtemps dénigrés, méritent au contraire d’être étudiés non seulement pour eux-mêmes, mais aussi en miroir des voyages « réels ».
Ce programme de recherche rassemble des chercheurs travaillant sur la littérature de voyage, mais aussi sur d’autres formes littéraires, ainsi que sur les thématiques des déplacements et des représentations qui leur sont associées, afin d’examiner la place et le rôle du voyage dans la littérature et la culture, sur un temps très long, de l’Antiquité à l’époque contemporaine. Il prend en compte l’ensemble des littératures du pourtour méditerranéen, non seulement les littératures grecques, latines et romanes, mais aussi arabes ou perses. Cet espace, en raison de sa géographie et de son histoire, constitue un territoire propice aux déplacements et aux échanges, comme de nombreuses études historiques le soulignent depuis plusieurs décennies. Il n’est donc pas étonnant que la littérature viatique soit un genre particulièrement vivace dans les différentes cultures et langues méditerranéennes. Elle repose bien entendu sur des récits de voyages réels, expéditions guerrières (l’Illiade et surtout l’Odyssée fondent la littérature épique et viatique), récits de pèlerinages (à Jérusalem ou à la Mecque), rapports d’ambassades, voyages de marchands, etc. Le voyage prend ainsi une place importante dans les cultures et les littératures méditerranéennes ; il n’est donc pas étonnant que les écrivains se saisissent de cette matrice narrative pour en user dans d’autres formes littéraires et la modeler en fonction de leurs objectifs.
En analysant les différentes formes littéraires prenant le voyage comme « prétexte », le projet entend à la fois définir les raisons et les visées de cet usage et appréhender de manière réflexive le sens du voyage dans les littératures et cultures de l’espace méditerranéen. La méthode interdisciplinaire du programme « Géographies imaginaires : Le voyage-prétexte comme machine à penser » promeut un dialogue des différentes disciplines représentées par les chercheurs rassemblés, spécialistes de littérature antique, de récit épique médiéval, de romans philosophiques modernes ou d’écritures migrantes contemporaines. S’il est difficile de parvenir à une définition simple et unique du genre viatique, l’examen et la confrontation de ces multiples « voyages-prétextes » doit amener à ré-interroger la place dans notre culture de ces textes si nombreux pour y ré-examiner de façon générale la place du voyage comme forme critique. Au-delà de l’inventaire et de la réhabilitation de ces textes – ce qui est déjà un pas important – il s'agit d'en renouveler l’analyse et de les faire connaître (en particulier auprès des doctorants et futurs chercheurs), tout en prenant une mesure nouvelle de leur impact dans nos cultures.
« Géographies imaginaires : le voyage-prétexte comme machine à penser » est un programme de recherche transversal bénéficiant du soutien de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme, porté par Sylvie Requemora (CIELAM) et Christine Gadrat (LA3M). Il réunit des partenaires du CIELAM, du CAER, du LERMA, du LA3M et de l'IREMAM, en collaboration avec la Bibliothèque Méjanes, l'EPHE, AMERIBER, le CRLV, la SELVA et le CIRVI.
Genèses littéraires de l'interculturalité (XVIe-XVIIIe siècles)
Dans le prolongement du séminaire de master et doctorat sur l’Ailleurs animé par S. Requemora et le groupe 16-18 depuis 2012, un projet ANR/FNS 2016 a été déposé par deux fois en 2016 et 2017 par S. Requemora-Gros en leadagencyavec F. Rosset (Université de Lausanne) et F. Tinguely (Université de Genève) : « Genèses littéraires de l’interculturalité (XVIe-XVIIIesiècles) ». Ce projet est à présent redéfini en candidature « Ulysses 2019 » (Partenariat Hubert Curien [PHC] franco-irlandais –mis en œuvre en Irlande par l’Irish Research Council et en France, par les ministères de l’Europe et des Affaires étrangères [MEAE] et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation [MESRI]) –avec l’Université de Limerick (Irlande) dans le but d’aider à la réalisation d’un label européen de thèse de doctorat et d’un contrat post-doc.L’objectif principal du projet consiste à remonter aux sources de l’« interculturalité » telle qu’elle se définit aujourd’hui, en considérant la littérature de voyage de la Renaissance aux Lumières et en poursuivant trois objectifs principaux : 1. Enrichir la documentation par l’exploitation de sources inédites, le développement et l’amélioration d’outils numériques existants et par la publication d’une anthologie raisonnée de textes viatiques de la période concernée. 2. Offrir un environnement stimulant et intégré pour la réalisation de travaux de recherche spécialisés (thèses et travaux post-doc). 3. Mettre en valeur les résultats de cette recherche collective par la mise sur pied d’enseignements communs, de cours en ligne et autres modes de diffusion web. L’objectif scientifique consiste à mettre au jour, dans les relations (réelles et fictives) des voyageurs de la période considérée, les éléments qui peuvent être reconnus comme constituant, sinon une base, du moins un préalable à la pensée moderne, anthropologique, de l’autre et à illustrer ainsi par l’exemple l’interaction profonde qui se joue en permanence entre la perception d’une réalité exotique de la vie sociale et la fictionnalisation de cette perception sous couvert de représentation. C’est au point de rencontre le plus sensible entre ces deux dimensions que se développe l’enquête projetée, c’est-à-dire justement dans ces textes qui relatent la découverte et la rencontre réelles, ou données pour réelles, d’un monde autre et la transposition de cette expérience dans le langage et les formes convenues du genre viatique, dans des relations ou récits de voyage qui sont à la fois description du monde, témoignage, mise à l’épreuve de l’ethos interculturel et lieu d’élaboration d’un discours d’opinion qui dévoile autant les jugements portés sur l’autre que les déterminations de toutes sortes qui président à la formulation des énoncés. Ces déterminations sont liées à la constitution psychique et morale du sujet, à sa perception subjective, au substrat idéologique auquel il se réfère plus ou moins consciemment comme aux modèles sur lesquels il s’appuie pour mettre en discours son propos.
Collectif Migration et Altérité (Projet Jeunes Chercheurs labellisé par la fédération CRISIS)
Le projet constitué par un collectif interdisciplinaire de jeunes chercheur.e.s auquel participent plusieurs doctorant·e·s du CIELAM, d’abord intitulé « Écriture et migrations, représentations de l’espace et de l’altérité », a bénéficié en mai 2016 d’une labellisation Projet Jeunes chercheurs de la fédération CRISIS. Sa démarche interroge la migration comme phénomène social mais aussi comme expérience humaine. C’est pourquoi il veut désormais mettre en place sous l’angle de la recherche-action des moments de rencontre avec les migrants déjà accompagnés par le collectif aixois Agir. La recherche-action appliquée aux études sur la migration met en effet l’humain au cœur des réflexions et « […] recentre sur le réel les discours traitant de la migration qui, à coup de statistiques et d’analyses économiques, effacent le sujet migrant ou le neutralisent dans ses potentialités d’acteur politique » (A. Nouss).
Les rencontres prendront la forme d’ateliers créatifs et multilingues, menés par les membres du collectif en concertation avec les bénévoles, les artistes et autres intervenants sur le terrain, ouvrant ainsi des situations de recherche in vivo avec l’ensemble des acteurs concernés. Les rencontres/ateliers fourniront un cadre discursif aux séances de séminaire qui s’articuleront autour de trois axes : 1. espaces et frontières, 2. langues et altérités, 3. genres et migrations.
Le projet débouchera sur une journée d’étude prévue en juin 2019 au cours de laquelle interviendront les membres du collectif « Migration et Altérité ». Ceux-ci y présenteront leurs sujets de recherche en articulation avec les questions abordées au cours des ateliers et séminaires. La journée donnera lieu à une publication collective.
Séminaire Jeunes Chercheurs et Projet Jeunes Chercheurs labellisé par la fédération CRISIS « Frontières »
Le séminaire Jeunes Chercheurs « Frontières », fondé par Stéphane Cermakian, a associé de jeunes docteur·e·s et doctorant·e·s des quatre groupes du CIELAM : animé au départ par S. Cermakian (Transpositions) et Marjolaine Unter Ecker (19-21), ainsi que par A. Braconnier (CUER MA), M. Mougin (16-18) en 2017-18 et Silvio Forio (Transpositions) et Sabine Gamba (19-21) en 2018-19, il s'est voulu un lieu d’échange et de partage des recherches et des connaissances, se réunissant à la Maison de la Recherche un mercredi par mois, de novembre à juin. Au terme de ces deux premières années, ce séminaire ayant débuté au CIELAM s'est élargi dans une perspective interdisciplinaire, pour devenir un projet de jeunes chercheur·es de l'ED 354, relevant de plusieurs laboratoires de la Maison de la recherche d'Aix-en-Provence, labellisé par la fédération CRISIS. Parmi d'autres manifestations scientifiques, ce collectif est notamment à l'origine d'une journée d'étude internationale « Écrire la frontière » en novembre 2020.
La notion de frontière ne pouvant plus être fondée sur l’opposition binaire entre présence et absence, elle doit s’accompagner d’une approche multipolaire qui pense conjointement et ses diverses natures et ses fluctuations. Les frontières se dessinent sur plusieurs territoires empiriques et symboliques, créant ainsi un tissu de relations complexes en attente de lecture et de compréhension. C’est sur cette dimension plurielle de la frontière ainsi que sur ses présupposés et conditions d’émergence que s’organise le séminaire dans une approche diachronique de la littérature. Plusieurs axes sont ainsi envisagés :
- Frontières politiques, exil et migration
- Voyage, frontières culturelles et identitaires
- (Post)colonialisme et métissage
- Unité et diversité de la langue ; traduction et plurilinguisme
- Frontières entre réel et imaginaire, entre sciences et mythes
- Normes et frontières : catégories sociales, transgression et marginalité
- Frontières taxinomiques : arts, courants et genres littéraires
Observatoire des littératures caribéennes
Les journées d’étude « Littérature(s) caribéenne(s) et comparatisme : un état des lieux de la recherche à l'œuvre », organisées par Cécile Chapon et Marine Cellier (Transpositions) les 25 et 26 mai 2018, avaient pour objet de dresser un état des lieux de la recherche en cours sur les littératures caribéennes, en particulier parmi les jeunes chercheur·es. Elles ont constitué la première rencontre de l’association CARACOL (Observatoire des littératures caribéennes), domiciliée au CIELAM, et ont donné lieu à une livraison de la revue Malice.
Archives théâtrales de l'Extrême-Orient
Développé en partenariat avec les Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM) et l’Université Nationale du Vietnam à Hanoï, avec lesquelles existe une convention AMU-UNV-ANOM-IRD, le projet « Archives théâtrales de l’Extrême-Orient » (C. Flicker) concerne les archives théâtrales de la période coloniale et plus généralement les patrimoines littéraires à inventorier et à préserver. Il s’inscrit dans une volonté d’aider les pays du Sud (Vietnam, Laos, Cambodge) à assurer la conservation, l’étude et la valorisation de leurs patrimoines culturels. Dans une volonté d’articulation avec le territoire, une bourse doctorale en partenariat avec les ANOM sur le thème « Littérature et censure à l’époque coloniale : le cas de l'Indochine (1860-1945) » a reçu en 2016 l’agrément de la Région PACA. Ce projet fonctionne en synergie avec le programme de recherche « Archives théâtrales » de la Maison du Théâtre d’AMU, qui développe les études sur les fonds d'auteurs dramatiques, de metteurs en scène et de maisons d'édition théâtrale sur le plan national et international.
Littératures africaines et Traverses afroméditerranéennes
Le CIELAM est l’un des laboratoires organisateurs des 5e Rencontres des Etudes Africaines en France (REAF 2018), tenues à Marseille sur le campus St-Charles et à la Vieille Charité du 9 au 12 juillet 2018. Le CIELAM a également accueilli, du 25 au 27 septembre 2019, le 18ème congrès international de l'Association pour l'étude des littératures africaines.
« Traverses afroméditerranéennes » est un projet labellisé en mai 2016 par la fédération CRISIS. Porté par le CIELAM (C. Mazauric) et le LESA (Th. Roche, Sciences des arts), il fait le lien entre Afriques subsaharienne et méditerranéenne en s’intéressant aux passages subsahariens en Algérie à travers les écritures numériques (œuvres écrites et filmiques). Il a débouché sur le projet « Écritures transmédiales francophones en Méditerranée » en association avec des partenaires des universités de Mostaganem, Oran et Blida 2 (Algérie), labellisé en 2016 et soutenu en 2017 par le réseau mixte algéro-français LaFEF (Langue française et expressions francophones). Depuis le tournant du XXIesiècle, le plurilinguisme méditerranéen s’est encore enrichi des apports de transmigrants en provenance d’autres zones. Porteurs de paysages mentaux diasporiques, vecteurs de nouvelles pratiques langagières, ils interagissent avec les sociétés traversées et ont donné naissance à des figures littéraires inédites, modifiant les paysages linguistiques et les imaginaires sociaux ainsi qu’en témoignent les représentations littéraires et cinématographiques. Or, les situations de migration entretiennent un rapport étroit avec l’écriture de soi : les ruptures existentielles, les aléas des rencontres, les chocs culturels et identitaires entraînent des troubles et des reconfigurations profondes rendant nécessaire, afin d’accéder à une formulation renouvelée de soi, le passage par l’écriture, que celle-ci soit textuelle au sens étroit, filmique, ou numérique et dématérialisée. Les écritures diasporiques et exiliques intègrent de plus en plus fréquemment une dimension intermédiale reposant sur des techniques numériques, le texte s’affichant d’emblée « écrit pour la parole » selon le mot de Léonora Miano, parce que ces technologies rendent littéralement possible une « écriture de la voix », et comme si le recours à la transmédialité reposait sur une affinité particulière avec les conditions exilique et migrante. Cette relation est étudiée sur les plans littéraire et cinématographique : dans quelle mesure l’écriture de la traversée enclenche-t-elle d’autres franchissements ou reconfigurations de seuils sous forme de dynamiques plurilingues, transtextuelles, transgénériques et transmédiales ? Comment les supports numériques modifient-ils les pratiques d’écriture et les ouvrent-ils à de nouvelles expérimentations ? Quand les migrants viennent « écarter les bords de la nation » (Homi K. Bhabha), les écritures migrantes au Sud sont-elles porteuses de dynamiques transnationales analogues à celles qu’on a pu observer ailleurs ?
Depuis 2017 se sont inscrits dans ce projet :
- un séminaire interdisciplinaire de littératures et arts visuels organisé à la Maison de la recherche d’Aix-en-Provence ;
- puis un colloque international pluridisciplinaire (littérature et création, cinéma, psychanalyse, roman graphique) L’Algérie, traversées, organisé du 13 au 20 juillet 2017 à Cerisy-la-Salle par G. Lévy (psychanalyste), C. Mazauric et A. Roche (CIELAM). Entre Méditerranée et Sahara et d’une rive à l’autre, l’association de la littérature, des arts visuels et de la psychanalyse s’attache à la formalisation littéraire et artistique d’une parole trouée que défient le trauma, l’errance et l’exil. L’ouvrage issu du colloque, publié aux éditions Hermann en 2018, est accessible en archives ouvertes sur Cairn.
Espaces littéraires
- Série « Espaces littéraires » : Projet de publication de courts ouvrages pédagogiques dans une série intitulée « Espaces littéraires » (direction A. Nuselovici).
- « La Mer Noire comme espace littéraire » : Colloque à Tbilissi en partenariat avec l’Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie (A. Nuselovici).