Valet noir. Vers une écologie du récit
C’est aux abords de la nuit que les hommes racontent des histoires. Des Guayaki de Pierre Clastres au chanvreur de George Sand et de Shéhérazade aux parents d’aujourd’hui, il existe un lien atavique entre l’usage du récit et la peur d’un univers livré aux puissances nocturnes. Ou plutôt : il existait. La domestication du monde a fini par dispenser l’imagination des hommes d’opérer la catharsis de l’effroi des lieux qu’ils habitent. Affranchie de son ancien rôle, la littérature ne célèbre...