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Résumé

En 1975,  dans leur ouvrage Kafka. Pour une littérature mineure, Gilles Deleuze et Félix Guattari forgeaient le concept de littérature mineure, destiné à une grande fortune critique dans les études littéraires. En réélaborant plusieurs passages du journal et de la correspondance de Kafka, ils définissaient la littérature mineure comme « celle qu’une minorité fait dans une langue majeure ». Ses trois caractères fondamentaux sont la déterritorialisation de la langue, le fait que toute énonciation est immédiatement politique, le fait que toute énonciation, même la plus sngulière, est collective. Immédiatement reconnu comme opératoire, ce concept a connu à la fois un grand nombre d’applications à des corpus littéraires divers et une série de contestations à partir de plusieurs angles d’attaque. Dans cette contribution, après avoir parcouru la réception complexe du concept, nous le confrontons à la pratique de l’écriture translingue et nous observons comment, loin d’être une étiquette applicable à tous ceux qui écrivent dans une langue seconde, la littérature mineure constitue une voie possible de la littérature translingue.

Abstract

In 1975, in their book Kafka. Toward a Minor Literature, Gilles Deleuze and Félix Guattari forged the concept of minor literature, destined to great critical fortune in literary studies. By re-elaborating several passages from Kafka's diary and correspondence, they defined minor literature as "that which a minority makes in a major language". Its three fundamental characters are the deterritorialization of the language, the fact that any enunciation is immediately political, the fact that any enunciation, even the most singular, is collective. Immediately recognized as operative, this concept has experienced both a large number of applications to diverse literary corpora and a series of contestations from several angles of attack. In this contribution, after having reviewed the complex reception of the concept, we confront it with the practice of translingual writing and observe how, far from being a label applicable to all those who write in a second language, Minor Literature constitutes a possible path for translingual literature.

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Littérature mineure : fortune et contestations

Il y a quarante ans, dans leur ouvrage sur Kafka, Gilles Deleuze et Félix Guattari forgeaient le concept de littérature mineure, destiné à une grande fortune critique dans les études littéraires. En réélaborant plusieurs passages du journal et de la correspondance de Kafka, Deleuze et Guattari définissent la littérature mineure comme « celle qu’une minorité fait dans une langue majeure ». Ses trois caractères fondamentaux sont la déterritorialisation de la langue, le fait que toute énonciation est immédiatement politique, le fait que toute énonciation, même la plus singulière, est collective. Ces trois éléments fondent, pour Deleuze et Guattari, « les conditions révolutionnaires de toute littérature au sein de celle qu’on appelle grande (ou établie1) ». Immédiatement reconnu comme opératoire, ce concept voit sa fortune se déployer principalement dans deux directions : il connaît à la fois un grand nombre d’applications à des corpus littéraires divers et une série de contestations à partir de plusieurs angles d’attaque.

Aimé Césaire est parmi les premiers à se servir du concept de littérature mineure, en 1978, pour contextualiser la littérature dite « nègre » devant un public européen, à Genève2. À partir de ce moment, et encore davantage suite à sa traduction en anglais en 1986 et à sa diffusion dans les universités américaines, le concept trouve de nombreuses applications dans le domaine postcolonial et, plus généralement, pour de nombreux corpus extra-européens : mineures ont été définies les littératures francophones, les littératures dites du Commonwealth, la littérature québécoise, la littérature swahilie3 ; en outre, aux États-Unis le sens de « littérature mineure » s’est élargi vers l’idée d’une littérature des minorités, ce qui a engendré de nombreuses nouvelles appropriations par plusieurs communautés minoritaires4.

Les applications du concept de littérature mineure s’accompagnent presque aussitôt de sa contestation ; elle aussi apparaît dans un premier temps dans le débat postcolonial francophone. Raphaël Confiant, romancier et co-auteur de l’Éloge de la créolité, attaque la notion de minorité, inséparable selon lui de celle de périphérie qu’il conteste, et affirme que Césaire, en l’appliquant à la « littérature nègre », n’en reconnaissait pas le caractère « involontairement colonialiste5 » ; dans le domaine des études francophones au Québec, Lise Gauvin reprend l’argumentation de Confiant en affirmant que ce « concept [a été] élaboré au cœur même de la légitimité institutionnelle française6 ».

Une autre forme de contestation, visant à mettre en cause la pertinence du concept de littérature mineure, procède par le démontage du texte de Deleuze et Guattari à travers la confrontation systématique avec les textes de Kafka qui en seraient le fondement. Les recherches de Pascale Casanova et Marie-Odile Thirouin, notamment, ont démontré que le concept de littérature mineure naît essentiellement d’une mauvaise interprétation — ou d’un enchaînement de mauvaises traductions en français, donnant suite à de mauvaises interprétations — des textes de Kafka et da sa situation historique, politique, sociale7.

Sans nous attarder sur les questions philologiques — limitons-nous à rappeler que l’adjectif « mineur » n’est pas présent chez Kafka, qui parle de « petites littératures », mais apparaît dans la traduction en français du Journal par Marthe Robert en 19548 —, tentons en revanche de nous demander la raison de l’extraordinaire productivité du concept deleuzien dans les études littéraires.

La puissance heuristique de ce concept — comme d’autres concepts en théorie littéraire — me semble résider en ceci, qu’il opère simultanément à plusieurs échelles d’ampleur différente. En effet, si l’expression « littérature mineure » décrit ce que Deleuze et Guattari considèrent comme une situation d’extrême singularité, celle de Kafka (singularité qui a d’ailleurs été elle aussi contestée9), elle désigne à la fois une poétique commune à un certain nombre d’écrivains (Beckett, Céline, Artaud...) et une propriété de la « vraie » littérature : ce que toute vraie littérature est, et donc, en dernière instance, de manière programmatique et militante, ce qu’elle doit être. La littérature mineure est donc à la fois un outil de description, un paradigme de la création littéraire et un manifeste programmatique : « Il n’y a de grand, de révolutionnaire, que le mineur. Haïr toute littérature de maîtres10 ». La coprésence de plusieurs échelles d’analyse (le texte de Kafka, un certain nombre de textes contemporains des auteurs, un programme qui se définit comme politique), abordées non pas selon une progression, mais simultanément et avec une intention explicitement anti-interprétative, a donné lieu à des usages multiples de l’ouvrage de Deleuze et Guattari. Contre l’intention affichée par les philosophes eux-mêmes, la potentialité interprétative du concept l’a emporté, ce qui fait que la plupart de ceux qui se le sont approprié l’ont fait afin de décrire et interpréter des communautés d’écrivains. Le concept est donc devenu un outil critique plutôt que théorique (notamment, institutionnalisé dans les universités nord-américaines11).

Compte tenu de la complexité du concept et de sa réception, que j’ai tenté rapidement d’esquisser, je propose à mon tour non pas de l’appliquer à un corpus, mais de le confronter à une pratique d’écriture : l’écriture translingue. Faisant cela, j’ai conscience de revenir à une échelle très petite, celle de la singularité, et de me focaliser sur un seul des caractères de la littérature mineure, celui de déterritorialisation de la langue.

Translingue, mineur

Selon la définition que propose Alain Ausoni12, les écrivains translingues sont les écrivains qui ont pratiqué la littérature, exclusivement ou non, dans une langue seconde.

Cet ensemble d’auteurs a bénéficié dans les vingt dernières années d’une certaine attention critique, qui a concerné notamment ceux qui écrivent en français en dehors des zones dites « historiques » de la francophonie. Robert Jouanny, dans un ouvrage de 2000, appelle ces écrivains « Singularités francophones ». Cette dénomination souligne l’excentricité d’un choix, celui de la langue française, totalement personnel et en raison de cela impossible à aborder comme phénomène collectif. Dans un ouvrage à vocation typologique, Anne-Rosine Delbart fait recours à la périphrase « écrivains français venus d’ailleurs », en entendant par l’adjectif français, qu’elle met en italique, tout écrivain qui écrit en langue française ; Véronique Porra, quant à elle, dans un ouvrage de 2011, en contestant fortement la notion de singularité, met en évidence les caractères communs au discours de ces auteurs, qu’elle appelle « écrivains allophones d’expression française ». Ces dénominations plurielles témoignent de la diversité des approches : celle de Porra, notamment, se fixe d’emblée sur le champ littéraire de la France, en excluant de son étude tous les écrivains ayant choisi le français, langue seconde (ou adoptée, selon la dénomination qu’elle préfère), hors de France. Véronique Porra est la première, justement, à mettre le concept de « littérature mineure » en relation avec son corpus d’étude : toutefois l’application de l’un à l’autre « achoppe », selon elle, « sur le contexte même de l’énonciation, à savoir les conditions géographiques et historiques de l’émergence de ces littératures13 ». Porra met en évidence la condition statique, sédentaire de Kafka, et la situation d’émigration des écrivains allophones d’expression française. Des trois fameux caractères de la littérature mineure énoncés par Deleuze et Guattari, en effet, aucun ne paraît s’appliquer au corpus en examen. Le « coefficient de déterritorialisation » de la langue est chez la plupart d’entre eux bas, voire nul, puisqu’on observe, au contraire, une reterritorialisation extrême dans le français de la norme, qui mène à l’hypercorrection et parfois à l’académisme déclaré ; les aspects collectifs et politiques des énoncés se rapportent toujours à la sphère d’origine et non pas à celle actuelle, à savoir le contexte français. La culture et la langue ressenties comme oppressives sont plus souvent celles du pays d’origine que de celui d’accueil.

L’analyse de Porra est très pertinente pour un corpus restreint, celui des écrivains ayant émigré en France ; l’étude se focalise sur une expérience de vie (l’émigration en France et collatéralement le choix de la langue française), plutôt qu’une expérience de la langue.

Le corpus translingue tel que je l’entends, en revanche, a une autre spécificité, son « commun » n’étant ni un territoire, ni une langue spécifique, ni une spécificité biographique (l’émigration étant fréquente, mais pas nécessaire), mais plus exactement une expérience de la langue : l’écriture dans la langue de l’autre.

Écrire dans la langue de l’autre comporte une déterritorialisation, la première caractéristique de la littérature mineure dans la définition qu’en donnent Deleuze et Guattari : « Une littérature mineure n’est pas celle d’une langue mineure, plutôt celle qu’une minorité fait dans une langue majeure. Mais le premier caractère est de toute façon que la langue y est affectée d’un fort coefficient de déterritorialisation14 ». Minoritaire voire singulier pour son choix d’adopter une langue qui ne lui a pas été donnée « naturellement », l’écrivain translingue, qu’il soit émigré ou non, se déterritorialise par l’abandon de la langue première ; la langue adoptée, elle, se déterritorialise aussi, l’écriture de l’étranger l’appauvrit, la dessèche : « Être dans sa propre langue comme un étranger15. » L’écrivain translingue est dans la langue de l’autre en véritable étranger.

Voies de la déterritorialisation

À partir de ce double mouvement de déterritorialisation, des possibilités s’ouvrent, que Deleuze et Guattari exemplifiaient en deux voies : la voie de la reterritorialisation symbolique, et la voie de la déterritorialisation absolue, qui est celle de la littérature mineure.

Concernant les écrivains translingues, beaucoup d’entre eux se reterritorialisent dans le nouveau pays (la France) et dans la langue adoptée ; c’est ce qu’observe Véronique Porra à propos des écrivains allophones d’expression française. Il s’agit d’une reterritorialisation aussi bien physique que symbolique. Comme les écrivains juifs germanophones de Prague, dont Max Brod, qui enrichissent la langue d’une dimension onirique et symbolique jusqu’à se reterritorialiser, selon les philosophes français, dans le rêve sioniste16, certains écrivains translingues se reterritorialisent symboliquement dans la langue adoptée et dans la culture du pays d’adoption, qui assume dès lors des connotations de terre promise. C’est le français des classiques, maîtrisé par un exercice d’ascète par Cioran, mais aussi le français élégant et hypercorrect d’Hector Bianciotti, dont la consécration s’achève à l’Académie française.

Pour Deleuze et Guattari, cette manière d’expression est autrement exemplifiée par l’œuvre de Joyce, qui « ne cesse de procéder par exubérance et surdétermination, et opère toutes les reterritorialisations mondiales17 ». À la différence du cas précédent, toutefois, les reterritorialisations sont ici multiples : non dans une seule langue, mais dans plusieurs. À l’intérieur du corpus translingue, on retrouve cette multiplicité chez Jorge Semprun, auteur d’une œuvre bilingue en français et en espagnol, mais dans laquelle les deux langues sont souvent coprésentes et le passage de l’une à l’autre suit le fil de la pensée, du souvenir, des associations libres, des renvois intertextuels. À ces deux pôles d’un bilinguisme d’écriture, s’ajoute en outre une troisième langue de culture, la langue allemande, apprise dans l’enfance et objet d’amour et de haine : langue de la littérature et de la philosophie, puis langue des bourreaux dans le camp de concentration de Buchenwald, ses multiples occurrences dans l’œuvre de Semprun se font sous le signe d’une ambiguïté douloureuse.

Un autre exemple de reterritorialisations multiples dans le corpus translingue est constitué par les œuvres auto-traduites. L’écrivaine canadienne Nancy Huston, parle de son expérience d’auto-traduction de l’anglais en français et vice-versa, comme d’un véritable « vertige », car elle met l’écrivain face à sa propre multiplicité : « Jamais je n’aurais écrit cela dans l’autre langue18 ! » L’écrivaine observe avoir « fui » le français, langue seconde dans laquelle elle avait fait son entrée en littérature, pour revenir vers l’anglais, lorsqu’elle s’est aperçue que le français avait assumé un caractère oppressif, empêchant notamment l’écriture d’un roman : « J’étais assoiffée d’innocence théorique19 ». La langue maternelle retrouvée devient donc un espace de liberté et de libération de l’expression dès lors que celle-ci commençait à se pétrifier.

Pour ces écrivains, la reterritorialisation est provisoire et multiple ; leur espace propre est l’entre-deux-langues, ou l’entre-plusieurs-langues. « En fin de compte, ma patrie n’est pas la langue, ni la française ni l’espagnole, ma patrie c’est le langage », répondait Semprun à la célèbre affirmation de Thomas Mann qui reconnaissait sa patrie dans la langue allemande20.

La littérature mineure, pour Deleuze et Guattari, est l’« autre manière » de pousser la déterritorialisation dans l’expression ; mineur est l’écrivain qui ne se reterritorialise nulle part, mais qui va « toujours plus loin dans la déterritorialisation21 ». Pour un écrivain translingue, la littérature mineure consisterait à « opter pour la langue allemande » (pour nous : pour la langue tardivement apprise) « telle qu’elle est, dans sa pauvreté même22 ». En d’autres mots, faire de cette pauvreté un principe poétique. C’est le cas, me semble-t-il, de l’écriture d’Agota Kristof, émigrée en Suisse romande à l’âge de vingt et un ans, pour qui ni la Suisse ni la langue française ne constituent un lieu d’enracinement. L’apprentissage de la langue étrangère se fait sous le signe d’une violence extrême. La conquête de la langue est décrite dans les termes d’une « lutte acharnée » qui n’en finit jamais, l’exil est vu comme un « désert23 ». On retrouve chez cette auteure la triple impossibilité que Deleuze et Guattari mettent en évidence dans le Journal de Kafka : impossibilité de ne pas écrire, impossibilité de ne pas écrire en allemand (dans notre cas, en français), impossibilité d’écrire autrement. Cette triple impossibilité est évacuée en faisant de l’« analphabétisme » (L’Analphabète est le titre de son autobiographie) le principe même de son écriture : les philosophes parlent de « pauvreté voulue » à propos de l’usage que Beckett fait à la fois de l’anglais et du français24. De même dans la prose de Kristof, une phrase sèche, sobre, volontairement dépouillée de toute référence intertextuelle, correspond à un récit qui évite même les références spatiales et temporelles.

La « disjonction entre contenu et expression » entraîne un « usage intensif et asignifiant de la langue » (Deleuze et Guattari 1975, 36). La langue est un pur matériau sans signification : comme les langues étrangères, comme les mots inconnus pour les enfants. On observe chez Agota Kristof une stupeur mixte à l’effroi face à l’abîme qui sépare l’écrit et l’oral en français. Dans le fonds d’archive qu’elle a laissé à la bibliothèque nationale suisse, on peut observer des listes de mots, qui rappellent les exercices d’orthographe à l’école primaire ou dans les cours de français pour étrangers ; Kristof déconstruit ces mots à partir de l’ambiguïté que peut engendrer la liaison en français. Quelques exemples, que je choisis parmi ceux qui ont été publiés dans la Revue des Archives littéraires suisses25 :

Une aile = une naile = des nailes
Des ailes — des zailes — une zaile
Un homme — les hommes — un zomme
L’analphabétisme — La nalphabétisme — une nalphabète — un nalphabète — des nalphabètes...

Le « nouveau » mot n’a pas de sens en français ; il est un débris, un reste de la scission du signifiant et du signifié. Pour employer l’expression de Deleuze et Guattari, le son ne se reterritorialise plus dans le sens.

Un récit similaire d’apprentissage de la langue seconde comme expérience de violence est dans l’œuvre autobiographique de l’écrivain israélien Aharon Appelfeld. Juif germanophone d’Europe centrale, Appelfeld a appris l’hébreu à 18 ans, suite à son installation en Israël. Pour cet écrivain, dont Kafka est l’un des modèles affichés, les mots ne sont pas signifiants : ce sont des « cris » arrachés à l’aphasie de l’après-guerre. Comme les listes de mots de Kristof, son journal intime des années 46-50 (partiellement cités dans Histoire d’une vie26) témoigne de la lutte contre une langue perçue comme ennemie.

À partir d’une situation de départ commune aux écrivains translingues, la déterritorialisation de la langue, on a vu que les deux voies repérées dans l’essai de Deleuze (la reterritorialisation symbolique et la littérature mineure) ont toutes les deux une valeur opératoire pour questionner le corpus translingue. En effet, tout en étant dans les conditions « idéales » pour une littérature mineure telle qu’elle est définie par Deleuze et Guattari (déterritorialisation physique, déterritorialisation de la langue, pauvreté de la langue seconde par rapport à la langue première, manque de grands modèles, écart par rapport à toute littérature nationale...), tous les écrivains translingues ne font pas un usage mineur de la langue seconde. Loin d’être une étiquette applicable à tous ceux qui écrivent dans une langue seconde, la littérature mineure constitue une voie possible de la littérature translingue.

Notes

1

Gilles Deleuze, et Félix Guattari, Kafka. Pour une littérature mineure, Paris, Minuit, 1975, p. 33.

2

Cf. Raphaël Confiant, Aimé Césaire. Une traversée paradoxale du siècle, Paris, Écriture, 2006, p. 127.

3

Voir Xavier Garnier, « Les littératures francophones sont-elles mineures, déterritorialisées, rhizomatiques ? Réflexions sur l’application de quelques concepts deleuziens », in Véronique Bonnet, dir., Frontières de la francophonie, francophonie sans frontières, Paris, L’Harmattan, 2002, p. 97-102, et Le roman swahili. La notion de littérature mineure à l’épreuve, Paris, Karthala, 2006.

4

Dirk Weissmann, « De Kafka à la théorie postcoloniale : l’invention de la littérature mineure », in S. Schwerter et J. K. Dick, dir., Traduire, transmettre ou trahir. Réflexions sur la traduction en sciences humaines, Paris, Éditions de la Maison de Sciences de l’Homme, 2013, p. 80.

5

Raphaël Confiant, Aimé Césaire. Une traversée paradoxale du siècle, op. cit., p. 127.

6

Lise Gauvin, « Autour du concept de littérature mineure. Variations sur un thème majeur », in Jean-Pierre Bertrand et Lise Gauvin, dir., Littératures mineures en langue majeure : Québec / Wallonie-Bruxelles, Bruxelles, Peter Lang, 2003, p. 19-40.

7

Voir Pascale Casanova, « Nouvelles considérations sur les littératures dites mineures », in Littératures classiques, 31, 1997, p. 233-247 ; Marie-Odile Thirouin, « Deleuze et Kafka : l’invention de la littérature mineure », in Bruno Gelas et Hervé Micolet, dir., Deleuze et les écrivains. Littérature et philosophie, Nantes, Éditions Cécile Defaut, 2007, p. 293-310 ; et Weissmann, op. cit.

8

Franz Kafka, Journal, trad. Marthe Robert, Paris, Grasset, 1954.

9

Voir Pascale Casanova, « Nouvelles considérations sur les littératures dites mineures », in Littératures classiques, 31, 1997, p. 233-247.

10

Deleuze et Guattari, op. cit., p. 48

11

Weissmann, op. cit., p. 80.

12

Alain Ausoni, « Écriture translingue et autobiographie », in Fabien Arribert-Narce & Alain Ausoni, dir., L’autobiographie entre autres. Écrire la vie aujourd’hui, Berne, Peter Lang, 2013.

13

Véronique Porra, Langue française, langue d’adoption. Une littérature « invitée » entre création, stratégies et contraintes (1946‑2000), Hildesheim, Georg Olms Verlag, 2011, p. 39.

14

Deleuze et Guattari, op. cit., p. 29.

15

Ibid., p. 48.

16

Ibid., p. 34.

17

Ibid., p. 35.

18

Nancy Huston, Nord perdu, Paris, Actes Sud, 1999, p. 52.

19

Ibid., p. 50.

20

Jorge Semprun, Une tombe au creux des nuages. Essais sur l’Europe d’hier et d’aujourd’hui, Paris, Flammarion, 2010, p. 134.

21

Deleuze et Guattari, op. cit., p. 34.

22

Ibid.

23

Agota Kristof, L’Analphabète, Genève, Zoé, 2004, p. 24 et 42.

24

Deleuze et Guattari, op. cit., p. 35.

25

Quarto, Revue des Archives littéraires suisses, 27, 2009 (numéro consacré à Agota Kristof), p. 27.

26

Aharon Appelfeld, Histoire d’une vie, Paris, L’Olivier, 2004 [1999], traduit de l’hébreu par Valérie Zenatti.

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